Jaws 3D par Romain Néophyte

Le Metz Jaws 3D Museum est fier de vous présenter sa nouvelle acquisition: une copie 16mm de la version 2-D de JAWS 3D. Malgré l’absence de projecteur (je compte sur un lecteur lorrain pour organiser une petite séance), je peux tout de même vous dire que les 40 premières secondes sont malheureusement manquantes, que le générique est Full Frame (le reste du long-métrage est au format) et que le titre est bien Jaws 3D. Rappelons aux étourdis que pour l’exploitation vidéo le film avait été rebaptisé JAWS III. Vous l’aurez compris, seul un visionnage attentif de ces trois bobines pourrait répondre à toutes nos interrogations. Quoi qu’il en soit, cette rareté est désormais entre de bonnes mains. Je m’engage donc auprès des fans à faire tout mon possible pour conserver cette petite merveille dans les meilleurs conditions… Qui sait, elle pourrait très bien contenir une scène coupée! (on rêve un peu mais bon…)

« Romain, je sais que le 25 février prochain, tu vas fêter tes 32 ans. A cette occasion, je souhaiterais t’offrir une affiche relativement rare de ton film préféré. D’après mes sources, elle viendrait d’ Amérique latine et son format serait identique à la version US. » Et bien, ça tombe plutôt mal mon cher ami puisque je viens de procurer une affiche de Tiburon III qui colle parfaitement à ta description. Fabriquée aux Etats-Unis (la qualité est semblable au One-sheet), elle était destinée aux pays du Sud qui exploitaient ce troisième Jaws en relief! Contrairement à la version mexicaine, ce visuel comporte une tagline (simple traduction de The Third Dimension is Terror), les Todo Nuevo de chaque côté et la mention « en Tercera Dimension« . On aurait bien évidemment préféré voir disparaitre cette dernière au profit d’un 3-D accolé à Tiburon. Les chiffres Romains faisant immanquablement penser à l’horrible copie 2-D qu’on se traine en vidéo depuis près de 30 ans… Quoi qu’il en soit, j’accepte volontier ton magnifique cadeau qui me va tout droit au coeur… (appel du pied à mes lecteurs pour être gâté le 25)

Vous cherchez un magazine qui réunit l’admirable Mr T, le chevalier Jedi Mark Hamill, de sublimes donzelles légèrement dévêtues et le requin des Dents de la mer 3? Ne cherchez pas plus loin et procurez-vous immédiatement cet excellent numéro de Prevue soit 84 pages N&B/couleur richement illustrées (avec comme vous l’avez remarqué une quatrième de couverture à la gloire de notre film préféré)… La place réservée au choc estival de Joe Alves est relativement importante puisque l’article s’étend sur pas moins de quatre feuillets (on se satisfait de pas grand chose)!

Quatre pages, donc, contenant sept magnifiques photographies dont une parfaitement inédite (le couple de skieurs nautiques de l’affiche)! Autant dire qu’il serait dommage de passer à côté au cas où l’objet réapparaitrait prochainement sur un site d’enchères en ligne! Pour ce qui est du contenu, le lecteur profitera de nombreuses anecdotes savoureuses et parfois même exclusives (le script de Guerdon Trueblood impliquait une ville futuriste sous la mer) et des interventions du généralement très discret Alan Landsburg et du réalisateur Joe Alves. Comme il est de coutume sur Jaws-3D.com, ces déclarations seront reproduites (distillées) tout au long de l’année afin d’arriver artificiellement à ces 400 articles qui continuent à provoquer l’émerveillement de nos principaux concurrents!

Nos plus anciens lecteurs se souviennent probablement des Eiga Chirashi de Jaws 3D traités dans nos pages (ici et là) il y a déjà quelques années. J’avais, à cette occasion, vaguement parlé d’une paire de lunettes anaglyphes (labellisée J3D) qui accompagnait l’un des visuels. Et bien, grâce à l’aide de mon ami Laurent « âme bleue« , cette pièce a enfin rejoint les autre raretés qui pullulent dans les couloirs du Metz Jaws 3D Museum! Comme vous pouvez le vérifier sur cette photographie, ces lunettes 3D sont donc accompagnées de quatre affichettes couleurs recto/verso (une pour le film de Spielberg, une autre pour celui de Jeannot et deux pour ジョーズ3) réunies dans une pochette transparente aux couleurs de Jaws 3D. Un bien bel objet qu’on retrouve de temps à autre sur les sites d’enchères (japonais bien évidemment) à des prix très largement abordables (en tout cas bien moins cher qu’une affiche Quad UK de la version relief)…

« Don’t be silly. That would indicate a shark of some 35 feet in length. » Aucun doute sur la taille du monstre dans ce Jaws 3D puisqu’elle est dévoilée à travers une ligne de dialogue. Même le matériel promotionnel d’époque communique sur ces dimensions impressionnantes! Mais qu’en est-il de la taille réelle du requin mécanique conçu par Roy Arbogast? Dans le numéro 64 du magazine Starburst, Joe Alves déclare alors « We built a much bigger shark for this and one that would articulate more parts of the anatomy. » Plus gros donc que les deux premiers squales de la saga qui ne dépassaient pas les 25 feet! Malgré ces propos, les spécialistes de la franchise s’accordent à dire que les trois requins (Bruce, Brucette et Bruce III) ont été réalisés dans le même moule et que seule la tête varie selon les films.

Au détour d’une conversation, Joe Alves m’a avoué: « The shark in Jaws 3 was 35 ft. The head section so that we could fit Simon inside. The baby was about, as I recall, 7-8 feet. We didn’t build a whole full shark for Jaws 3 we built a head section and various body parts. The underwater sequence we did use a shark similar to Jaws and Jaws 2« . Etrange… De quoi donner quelques migraines! Le lendemain de cet entretien, je recevais un autre message du sympathique réalisateur de Jaws 3D: « I talked to Roy Arbogast this morning. He did special effects. He said that we didn’t just make a head, we made a full shark about 35 feet. But we used some of the mechanics from the Jaws 2 shark. Sorry to misinform you« . Pas de problème. Sauf que Roy Arbogast parlait lui même d’un « full scale 30 feet » dans le livre A Jaws Companion de Patrick Jankiewicz… Une aspirine s’il vous plait.

Ces escaliers et ce panneau d’avertissement vous semblent vaguement familiers ? Ces briques recouvertes de peinture blanche et cette police d’écriture Comic-style ont comme un air de déjà-vu? Et pour cause, ce local a servi de décor à votre film préféré: Les Dents de la mer 3. Prévisible me direz-vous! La scène réalisée entre ces murs est l’une des plus mémorable du long-métrage puisqu’il s’agit de la rapide autopsie du corps d’Overman après sa réapparition surprise dans la foret de corail de l’ Undersea Kingdom. Pour les plus courageux d’entre vous, sachez qu’il est tout à fait possible de se rendre à l’endroit même où la magie a été crée puisque ce local est toujours situé à proximité du bassin à requin du SeaWorld d’Orlando (là, où on peut profiter de l’attraction Shark Encounter) !

Je bâcle ce petit article (on ne peut pas tous les jours être au top!)) qui n’avait que pour seul but de rassurer nos lecteurs. Malgré le peu de mises à jour, www.jaws-3d.com n’est pas encore mort. Je suis juste complètement pris par la sortie de mon quatrième album Faux Mouvement. Mais je vous réserve quand même quelques surprises dans les prochaines semaines (script de Carl Gottlieb, photos inédites, un retour sur les figurants…) ! D’ailleurs, si vous souhaitez que tel ou tel sujet soit abordé, faites moi en part rapidement à: neophyte.punk@gmail.com

Le format VHD de JVC vous fait fantasmer? Vous avez dévoré les précédents articles sur le sujet (le VHD 3D & la version Promo) ? Alors vous serez heureux de profiter de ces quelques lignes à propos de l’ excessivement rare Video High Density de la version plate de Jaws 3D (au centre sur la photo)! Et oui… Grâce à l’aide de mon ami Bluesoul, je suis l’heureux propriétaire de cette merveille tout droit venue du Japon! En dehors de la référence (VHP78142) et la présence du logo Victor, ce disque ressemble comme deux gouttes d’eau à la copie promotionnelle (le verso est quant à lui assez proche de la version 3D).

L’insert est, pour le plus grand plaisir des collectionneurs, totalement différent puisqu’il est aux couleurs de la copie 2-D. Point de D à l’horizon donc pour cette affiche A3 noir & blanc qui mériterait d’être encadrée et accrochée sur un mur de votre chambre. La cartouche (le film est contenu sur un seul disque) est, comme vous pouvez le constater, complètement différente avec son sticker jaunâtre d’une laideur absolue. N’ayant pas de lecteur VHD, je suis donc dans l’incapacité de vous parler de la qualité du transfert. Espérons que le format Scope ait pu être respecté même si tout le monde garde en mémoire l’ atroce Pan & Scan du laserdisc NTSC. De toutes façons, si je trouve moyen un jour de répondre à ces légitimes interrogations, je vous en ferai part!

« Romain, j’ai toujours un peu de mal à croire que Jaws 3D ait pu être mis à mal par les critiques à sa sortie. Pourrais-tu partager avec nous ces coupures presse d’époque que tu sors généralement de ton chapeau quand tu n’as pas grand chose à dire? » Ah, je vois qu’on a affaire à un habitué! Voyons ce que j’ai en stock… Tiens, cette critique du Windsor Star devrait faire l’affaire. On y parle comme d’habitude de vengeance (encore un qui n’a visiblement pas compris le film), de personnages inconsistants (et la relation ambigüe entre Phillip et Jack?) et du relief comme simple gimmick. La totale! Pour pouvoir pleinement profiter de la plume aiguisée de John Laycock (bien plus doué lorsqu’il s’agit de parler de Rock n’ Roll), vous serez malheureusement dans l’obligation de naviguer entre le document situé sur votre gauche et celui-ci… Un problème de mise en page que je n’ai pas réussi à régler. Ne m’en voulez pas, je fais ce que je peux!

Depuis notre article consacré à l’entrée principale de l’Undersea Kingdom (rédigé par mes soins en septembre 2010), beaucoup de choses se sont passées! Mon quatrième album est sorti, le Blu-ray de notre film préféré a été annoncé et le numéro du magazine Filmfax sur les effets spéciaux de Jaws 3D est paru avec, dans ses pages, quelques lignes sur ce formidable décor! Mais il était inconcevable de revenir dessus sans une illustration digne de ce nom (vous remarquerez que j’hésite toujours un peu à faire du recyclage)! Et bien depuis hier, j’ai en ma possession cette petite merveille qui nous offre un angle parfaitement inédit de nos deux dragons et nous donne enfin l’occasion de piller l’article de Ross Plesset! Dans une des interviews menées par le journaliste, le directeur artistique Woods Mackintosh se confie à propos de cette entrée décrite dans le script comme « land-based and like going into the Paris Metro » : « There was a specific set that was the entrance to it, which had, if I remember, dragons. I wanted the dragons to be bigger, but still I got the dragons. » Un des emloyés du Seaworld se souvient: « The undersea entrance was erected off of the ski stadium pathway. Many of our guests thought this fictitious entrance led somewhere, but it actually led to nowhere! If you tried to go in the space actually got smaller and smaller (a la Charlie and the chocolate factory). We finally had to put up signage and rope to keep guests out. »

Je ne suis pas convaincu que je réussirai à vous tenir en haleine pendant toute l’année 2012 mais en faisant les fonds de tiroirs, on devrait au moins s’occuper jusqu’à la sortie du Blu-ray et atteindre ainsi les 400 articles. Attardons-nous un instant sur la grille où vient s’ écraser lamentablement Baby Bruce dans la première partie du film . Si on en croit les responsables de Jaws 3D, elle dissimulerait un tunnel qui permettrait aux cétacés de passer rapidement du lagon aux bassins de représentation. On comprend donc mieux l’empressement de Dan Blasko à bloquer cet accès et ainsi éviter à Shamu de se faire mordre pendant sa performance… Dans la réalité, ce tunnel est loin d’avoir la même utilité; le lagon n’étant pas assez profond et la qualité de l’eau trop hasardeuse pour que les dauphins puissent y aller nager sereinement (les scènes sous-marines avec Cindy et Sandy ont, comme vous le savez, toutes été filmées dans le réservoir géant).

Dans la seconde partie du film- alors que les dauphins sont encore dans le lagon- le docteur Kathryn Morgan (Bess Armstrong) s’inquiète de laisser la grille ouverte à cause de la présence dans les parages d’un requin blanc de 9 mètres de long. Un requin blanc qu’on imagine assez mal voir entrer par cet étroit passage si vous voyez ce que je veux dire… Tout ça pour me permettre de vous diffuser cette photo prise par Erik Hollander en 1983 lors d’ une de ses innombrables visites du parc. En regardant attentivement ce cliché, on remarquera qu’une partie de la dite-grille porte encore les stigmates du choc! Un choc qui, rappelons-le, pliera la structure interne du bébé requin conçu par l’équipe de Roy Arbogast. Mais ça c’est une autre histoire!