Jaws 3D par Romain Néophyte

Si comme moi, vous ne souhaitez louper aucun objet à la gloire du film de Joe Alves, vous devez accepter l’idée de dépenser des fortunes pour un simple bout de carton. Le Bluray japonais du film en est un parfait exemple. Le collectionneur modéré se satisfera facilement de l’édition courante (à gauche sur la photo). Visuellement, rien de neuf sous le soleil si ce n’est le ジョーズ3 en bas de l’affiche. Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit mais j’ai ces quelques lettres tatouées sur la hanche depuis plus de 13 ans… Peu importe… Le disque est identique à celui que vous avez acheté sur Amazon ou à la Fnac du coin. Mêmes options, mêmes bonus. Si vous vouliez de l’exotisme, c’est pas ici que vous le trouverez… A ma droite, l’édition UNIVERSAL CINEMA COLLECTION. Un simple bout de carton qui dissimule péniblement la même galette. On notera tout de même le prix de 1,886 yen (soit 14 euros) qui, étrangement, aurait plutôt tendance à doubler (ou tripler) selon les frais de port, les frais de douane et la gourmandise du revendeur…

Ce fourreau jaune ne sert donc à rien… On aurait pu imaginer qu’ Universal en profite pour ajouter des photos rares (comme sur les VHS d’époque) ou un artwork plus accrocheur mais il n’en est rien. Au jeu des 7 erreurs, vous ne trouverez pas grand chose. Un code-barre éventuellement… Tellement fastidieux que j’ai abandonné en cours de route. Je n’ai plus l’âge de traquer ce genre de détails. A moins que mon oeil désormais expert m’ait fait immédiatement comprendre qu’il n’y avait pas d’autres différences! C’est une possibilité. Bien évidemment, vous savez aussi bien que moi qu’une collection ne saurait être complète sans les deux éditions. Donc, on se prive de nourriture pendant quelques jours et on va immédiatement passer commande sur yahoo auction.

ENFIN! Il était temps… Dans la jungle des affiches espagnoles de Jaws 3D (4 modèles quand même), j’ai enfin mis la main sur celle qui manquait cruellement à ma collection: TIBURON 3aParte 3-D ! Le format est identique aux 3 autres (que vous pourrez retrouver ici, ici et ici). La tagline « la tercera dimension es terror » remplace bien le « descubra nuevas profundidades del terror » des versions 2-D. De ce côté-là, on est bon. Dans les crédits, on retrouve bien le titre original correspondant au produit avec un D accolé au chiffre 3. Comme pour la version Tiburon 3aParte et Jaws 3 « El Gran Tiburon », on retrouve bien les noms de Matheson, Gottlieb, Trueblood, Parker et Contner ce qui n’était étrangement pas le cas sur la variante Jaws 3D « el gran tiburon ». Le dernier truc notable, c’est que le dessin de Gary Meyer offre ici plus d’informations que sur les précédentes affiches espagnoles traitées sur ce site. C’est pas l’information du siècle mais il faut bien noircir les lignes…

« Romain, tu te souviens il y a quelques années, tout le monde espérait un Bluray de notre film préféré… Un Bluray en 3D, blindé de bonus, qui rendrait enfin justice au travail de Joe Alves. » Ce Bluray 3D, on l’a eu il y a déjà 5 ans. Blindé de bonus? Malheureusement non. Toujours le même teaser surexploité depuis 2001 en DVD. On pourrait se consoler en se disant qu’on a enfin du relief et une piste 5.1 mais ça n’est pas le cas. On a bien du relief mais une simple piste stéréo. En terme d’immersion, on a vu mieux. Mais Dieu merci, il existe le Bluray Coréen! Une galette qui offre pour la première fois en HD le format scope d’origine (les autres bluray étant légèrement recadrés) et une piste TRUE HD 7.1 ! Non, je blague c’est exactement le même disque qu’en Europe.

Les fans du deuxième volet seront ravis d’apprendre qu’à l’intérieur vous avez l’artwork du film de Jeannot Swarc utilisé pour l’affiche Teaser U.S et l’affiche japonaise. Sauf que cette fois-ci, le requin nage dans une autre direction. Satané effet miroir… Une occasion ratée de claquer un dessin préparatoire de Gary Meyer qui nous a tristement quitté au mois de mars. Ah si seulement Universal me laissait gérer toutes les éditions vidéo du film. Vous en auriez pour votre argent. Surtout que de l’argent vous allez quand même en dépenser beaucoup pour importer cette édition (une trentaine de dollars hors frais de port). Mais bon, je vais continuer à traquer les BD-25 différents qu’on retrouve aux 4 coins du globe… Si je le fais pas alors qui va le faire?

On ne parle pas assez de la Belgique. Pourtant nos voisins, avec deux langues nationales, ont de quoi alimenter pas mal d’articles sur ce site… Le coffret DVD dont nous allons parler n’existe pas, à ma connaissance, en Flamand. C’est dommage pour le collectionneur que je suis mais certainement pas pour mon porte-feuille! Depuis quelques années, en effet, les pièces liées aux Dents de la Mer augmentent de façon dramatique. Et comme je rechigne de plus en plus à être une vache à lait et bien ma collection ne grandit pas des masses. Heureusement que j’ai des bienfaiteurs (Melinda & Cédric) qui m’envoient régulièrement des objets dénichés à quelques euros passés entre les mailles de la spéculation…

Ce coffret DVD réunit les 3 suites dans leurs éditions bénélux. Chaque film trouvant place dans son propre boitier amaray. Un simple reconditionnement qui n’a pas dû coûter bien cher à Universal… Que ce soit le layout ou la qualité du carton, tout suinte le cheap… On notera tout de même que le film de Jeannot Swarc perd le « deuxième partie » de son titre au verso permettant à l’acheteur de rire à la désormais célèbre French Joke du bonus DVD… Rien de particulier à signaler en ce qui concerne le 3ème film si ce n’est qu’ « undersea Kingdom » est le nom de l’attraction et pas celui du parc… Pour le nanar du père Joseph, je n’ai pas grand chose à dire non plus… Je n’ai même pas pris la peine de lire le synopsis tant celui-ci me donne des boutons. Par contre, il faudra m’expliquer un jour pourquoi le film, exploité dans cette partie du globe sous l’appellation des Dents de la mer 4, la revanche, a perdu le 4 de son titre après la salle et les premières éditions VHS…

Il va se passer un truc incroyable concernant notre film préféré dans les prochaines semaines… Je pourrais vous dévoiler le truc mais je n’en ferai rien. Non, je préfère définitivement vous parler de la VHS Hi-Fi Stéréo de Tiburon 3 sortie en 2000 en Espagne… Une vidéocassette au visuel pour le moins commun… Et pour cause: c’est le même que celui du précédent article. Bien sûr, il vous suffirait de comparer attentivement les 2 jaquettes pour vous rendre compte que la police d’écriture est différente (regardez le N et le 3 si vous ne me croyez pas). Les plus pointilleux ajouteront que l’artwork espagnol manque de genoux et ils n’auront pas tort… Je vous fais l’économie d’un cliché du verso car à l’exception du résumé dans la langue de Fernando Alonso, c’est pas la joie niveau exotisme. Les crédits restant en anglais comme sur la plupart des autres éditions européennes (pour ne pas dire toutes). Non, l’exotisme, vous le trouverez à l’intérieur du boitier avec la reproduction des 4 jaquettes des 4 films de la saga. C’est pas fou, on est d’accord… Mais le !YA EN VIDEO! vaut son pesant de cacahuètes.

La Suède… C’est vrai que j’ai tendance à délaisser le matériel en provenance de cette partie de l’Europe. Il faudrait que je prenne l’habitude de visiter quotidiennement le site TRADERA (un équivalent d’Ebay) afin que rien ne puisse me passer sous le nez. J’ai déjà lamentablement échoué à me procurer les affiches de Hajen 3 (deux formats à ma connaissance) à de multiples reprises… Alors quand la VHS « euro-style 2000 » est apparue il y a quelques mois, j’ai décidé d’y mettre le prix. 15 euros et autant de frais de port. Ah, moi, on ne m’arrête pas! Donc voici devant vos yeux ébahis la dernière édition suédoise en Video Home System du film de Joe Alves! L’artwork utilise les principaux éléments dessinés par le regretté Gary Meyer (mort en début d’année avant d’avoir pu répondre à mes questions) et un fond bleu marine très loin de l’ambiance du film. Vous êtes familiers avec ce visuel puisqu’il a été décliné un peu partout dans l’UE.

Le verso n’offre pas plus d’originalité… A part le résumé en suédois, aucune trace d’exotisme. Les crédits conservés en anglais est une étrangeté qu’on retrouvait déjà sur la VHS allemande. Autant dire que ça se foule pas des masses. Pour ce qui est du contenu, même sans avoir glissé la vidéocassette dans un magnétoscope, je peux vous assurer que le film est au format et en VO sous-titrée suédois. Mes preuves? On va dire que je fais confiance au Svensk text en bas à droite et aux autres VHS de cette période qui avaient abandonné le Pan & Scan au profit du cinemascope. Mais vous avez raison, je dois réinvestir dans un VCR… Ou attendre qu’un de vous me fasse un don.

4 photos de plus à ma collection de clichés allemands N&B! Avec ce que j’avais en stock (ici et là) on arrive déjà à 7! Dommage qu’on ne soit pas plus nombreux à les chercher, j’aurais pu échanger celle de Mike et Kathryn émergeant du lagon… Mon premier double. Alors comme toujours, ces photos argentiques comportent une légende rédigée en allemande et un bout de papier avec un petit texte collé au verso. Etrangement, la numérotation n’est pas quelque chose de systématique. Les trois de mon article pondu en aout 2015 n’en ayant pas… Pour les autres, on a pas encore dépassé le numéro 7 et je suis impatient de savoir à quoi ressemble la 4 et la 5! En tout cas, c’est toujours un plaisir de voir la numéro 3 qui n’est rien d’autre qu’une magnifique scène coupée déjà reproduite dans les pages du Neuer Filmkurier de décembre 83 (ici). La qualité n’était alors pas vraiment au rendez-vous. Là, on distingue une multitude de détails qui permettent au fan d’extrapoler un peu sur ces quelques secondes… Vivement que quelqu’un puisse exhumer tout ça des archives d’Universal.

Mine de rien, j’ai très peu de pièces finlandaises dans ma collection… Une vulgaire affiche A2 (ici) et basta. Autant dire que c’est pas avec ça que je vais pouvoir frimer. Il était donc important pour moi de mettre la main sur une VHS que Mika Hakkinen aurait pu acheter à l’époque. Lui aurait pu traduire la tagline sans l’aide de Google au moins! Une accroche hyper efficace qui nous vend « l’horreur des océans plus grande que jamais!« . Tellement efficace qu’on la retrouvera au verso… En tout cas, cette cassette destinée à la vente appartient à la collection « succès cinématographiques » (je traduis tout, je suis un fou). Comme pour le bénélux, c’est Esselte Video qui distribue. Ils étaient chargé de s’occuper du catalogue CIC VIDEO dans cette partie du globe.

La tranche nous offre un bout d’aileron qui aurait bien évidemment été plus impressionnant si les 2 premiers volets de la saga avaient été rangés à côté. Le 4ème film ne semble pas avoir été un « succès cinématographique » en Finlande puisque je n’ai trouvé aucune trace de Tappajahai Kosto en VHS dans cette collection… Au verso, une photo très souvent utilisée en Europe (les deux couples de skieurs nautiques qu’on retrouvait sur la CIC française), un résumé et des crédits sans faute d’orthographe… Un sixième de la place est utilisée pour des données techniques, les avertissements de rigueur et la classification KF16. Une sévérité à toute épreuve… N’ayant plus de magnétoscope VHS, je suis donc bien incapable de vous parler du format ou du montage de cette copie… C’est honteux et pas du tout professionnel. OFFREZ MOI UN VCR POUR NOEL! Et la version locative de Tappajahai 3 tant qu’à faire…

Les plus vieux d’entre nous se souviennent certainement de cette période bénie où le magnétoscope VHS était le meilleur ami du cinéphage… Une époque où il fallait débourser 169 francs pour avoir la cassette des Dents de la Mer 3 de chez CIC Vidéo! Ou économiser l’équivalent d’une quinzaine d’euros en achetant une C-120 de chez Scotch en attendant fébrilement que le film passe sur le petit écran… En juin 87, date de la première diffusion du film de Joe Alves sur Canal +, la VHS CIC n’était pas encore sortie dans le commerce. Pour avoir le film, il aurait fallu dupliquer à l’aide d’un double magnétoscope la VHS locative. Un vrai truc de hacker… En tout cas, une fois qu’on avait cette copie, on se devait de confectionner une jolie jaquette pour rendre justice à l’oeuvre. Armé d’une paire de ciseaux et d’un tube de colle, on pouvait réaliser de très jolies compositions en découpant son Télé Star, Télé 7 jours ou -sacrilège- son Mad Movies… Ou on pouvait acheter un exemplaire du TV VIDEO JAQUETTES!

Dans le numéro 60 de juin 87 (ou dans le 72 de juillet 88 qui coïncide avec la diffusion TF1), on trouve donc une jaquette assez réussie de notre long-métrage préféré malgré un résumé particulièrement décousu qui spoile absolument tout le film (et qui confond Calvin et le technicien Fred). Au niveau des photos, on retrouve deux clichés utilisés pour les lobby cards françaises… Le seul truc vraiment fou, c’est ce logo des Dents de la Mer 3. C’est le même que sur les dites-lobby mais en couleur!!! Autant dire que c’est la première fois que je le voyais. Le chiffre 3 est d’ailleurs celui utilisé pour le matériel 2-D espagnol et australien. A noter dans les crédits, John Putch qui joue Jean Brody. Un cousin français certainement…

Alors que les anglais jouissent d’un coffret bluray réunissant les 3 suites depuis 2016, voilà que débarque à peine sur le continent américain son équivalent zone A. Deux pressages (un pour les états-unis, l’autre pour le canada) qui, à l’exception d’une teinte légèrement différente et de l’ajout du français pour nos cousins québecois, se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Contrairement au coffret anglais (à revoir ici), l’artwork requin+vagues du 4ème volet n’a pas été retenu pour illustrer la couverture de ce Jaws 3-Movie collection. A la place, on a le droit à un visuel quelconque qui rappelle plus le film de Spielberg qu’autre chose. De la paresse, je vous dis.

Le verso comporte exactement les mêmes photographies que les DVD US et canadien du Jaws 3-Movie collection de 2015. Le texte de présentation et la liste des bonus n’ont pas été modifiés d’un iota. Même la présence d’une copie 3D du film de Joe Alves ou de la fin alternative à Jaws, The Revenge n’a pas été jugé suffisamment commercial pour être immortalisé dans le bandeau rouge… Paresseux et insultant. Heureusement, on nous a rajouté des informations sur la copie digitale offerte dans chaque boitier. Le service n’est disponible que pour les acheteurs résidant sur le continent. Je suis donc incapable de vous dire quelle copie vous pourriez voir en rentrant vos codes… Une chose est sûre, le contenu des bluray est identique à celui des disques disponibles à l’unité.

La sérigraphie aussi soit-dit en passant… La dernière différence notable est la présence d’une traduction française des titres des films sur l’édition canadienne comme peut en témoigner cette magnifique photo! Tout ça pour dire que vous pouvez acheter l’un ou l’autre sans pour autant vous sentir lésé. Dans la médiocrité, ils font jeu égal… Prochainement, on parlera de l’édition espagnole que j’attends dans ma boite aux lettres d’une minute à l’autre. Par contre, pour une potentielle sortie française, il faudra peut-être se montrer très patient puisqu’on attend encore les 3 suites réunies en… DVD.