Jaws 3D par Romain Néophyte

« Cher Romain… En ce moment, tout le monde sur la toile vante les mérites de Jaws 3D. Aurais-tu dans tes archives des critiques négatives afin de rétablir l’équilibre? Je veux dire des critiques bien méchantes rédigées par des incompétents… Tu vois le genre? » Phil Goldberg, ça vous dit quelque chose? Alors ce scribouillard (binoclard) ricain s’est fait plaisir avec sa review datant du 31 juillet 1983. Après une brillante entrée en matière où il se focalise avant toutes choses sur ses problèmes de vue, il nous ressort l’éternel couplet sur les prétendues mauvaises performances de Bess Armstrong et Louis Gossett Jr. Il trouve même le moyen de nous refaire la blague du « flat as cardboard« … Un génie ce type! Rien de bien intéressant si ce n’est qu’il se met à douter quand même un peu vers la fin de son torchon… Peut-être que depuis il a vu la lumière. Qui sait?

Paul Baumann (un autre scribouillard) n’a visiblement aucun problème avec ses yeux. Lui, c’est l’hygiène bucco-dentaire qui le fascine! A ce niveau là, ça frise l’obsession. J’espère pour lui qu’il a réglé son petit souci d’haleine depuis… Imprimée le 31 juillet 1983, cette critique ne sort pas des sentiers battus. On y fait presque pas référence à la qualité de la 3D. A se demander si Paul n’a pas critiqué une copie 2D! Peu importe, le lecteur, à défaut d’avoir une critique sérieuse du film de Joe Alves, aura le droit à une grande et belle photo du climax du film. C’est déjà ça de gagné.

Cet été, j’ai eu la chance de mettre la main sur trois photographies N&B de Der Weisse Hai 3 soit trois clichés promotionnels destinés à la presse allemande. C’est le distributeur UIP qui était chargé de s’occuper du film de Joe Alves dans cette partie du globe. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, UIP gérait à l’époque le catalogue Universal et Paramount en dehors des Etats-Unis et de l’Angleterre. Mais revenons plutôt à nos petites photos…Pour l’instant, il est impossible de savoir combien d’illustrations différentes ont été mis à disposition des journaux. Ce matériel publicitaire n’étant pas numéroté. Il est peu probable que le jeu complet puisse excéder la trentaine mais on ne sait jamais. Une chose est sûre, UIP a choisi de jouer la carte de la rareté! Enfin, en ce qui concerne cette image de Bess Armstrong et Dennis Quaid sur la plage! Vous allez me dire: « mais qu’est-ce que tu racontes? On a déjà vu cette photo 1000 fois! ». Sauf que la position du couple est légèrement différente de ce que l’on a l’habitude de voir! Si,si je vous l’assure.

Les deux autres doivent vous être un peu plus familières. On y voit un bout de Kotar l’épaulard, Dan Blasko & Bess Armstrong lors d’un entrainement (ce n’est à priori pas une scène coupée) sur la première et le docteur Morgan chevauchant le cétacé sur la seconde. Rien de bien excitant… Chaque cliché comporte un avertissement (copyright et compagnie) imprimé directement sur le support argentique. Pour ce qui est de la description, il faudra retourner tout ça et lire le petit papier tapé à la machine. Un petit papier intégralement rédigé en allemand. N’ayant pas de bases solides dans la langue de Goeth, je vous laisse le soin de traduire tout ça. Ah, mais oui, c’est la rentrée! On se remet au boulot, les gars!!!

La rentrée! Oui, c’est vrai, j’ai été absent pendant tout le mois d’aout. J’en ai même oublié de rédiger un article sur le 6ème anniversaire du site. Mais il faut me comprendre! Le début d’année 2015 a été émotionnellement très fort et j’avais vraiment besoin de m’éloigner quelques semaines de Jaws 3D. Surtout depuis l’incident des accessoires Jaws 3D… Une histoire tragique qui fera l’objet d’un prochain article dans les mois à venir. Quoi qu’il en soit, j’ai le plaisir de vous partager cette merveilleuse photo de la huitième et dernière Fotobusta de la version plate de Lo Squalo 3. Une Fotobusta qui est constituée cette fois-ci de deux clichés connus de tous: Calvin Bouchard au téléphone et l’aileron de Bruce III. J’imagine que le concepteur s’est fait plaisir en mettant sur le même plan le propriétaire du parc et le terrible squale (la symbolique lourdingue) mais il faut bien avouer qu’un beau portrait du monstre toutes dents dehors aurait eu un impact plus important sur le public. C’est quand même fou que Bruce III soit autant absent du matériel publicitaire. Peut-être que le distributeur ne souhaitait pas éventer le mystère entourant la présence de deux requins dans les eaux du SeaWorld? Peu importe… J’ai enfin le jeu complet (et même 6 en double si ça intéresse quelqu’un) et je peux désormais orienter mes recherches sur les 8 fotobusta Lo Squalo 3 3D. Tout cela s’arrêtera-t-il un jour?

Pour ceux que ça intéresse, je commence tout doucement à me remettre  de ma déception liée aux accessoires de Jaws 3D (je reviendrai là dessus un peu plus tard). Comment ais-je réussi à surmonter cette épreuve, me demanderez-vous… En remettant la main au portefeuille bien sûr! Voici donc la 7ème fotobusta du jeu consacré à la version plate du film de Joe Alves. Cette fois-ci, le distributeur a choisi cette photographie du corps décomposé, mâchouillé et surtout gonflé de Shelby Overman entouré de Mike, Kathryne, Ray, Bob et 3 plongeurs pour l’instant anonymes. Pas convaincu par la qualité artistique (et le potentiel commercial) de ce cliché mais sa taille permettra au moins de profiter de détails jusqu’ alors invisibles. Comme d’habitude, les crédits à droite assurent la promotion de la version 3D alors qu’il s’agit des fotobusta labellisées Lo Squalo 3… Pas super professionnel CIC sur le coup là…

Aujourd’hui, nous fêtons le 32ème anniversaire de la sortie US de Jaws 3D. C’est un grand jour pour l’ensemble des fans de ce troisième volet mais malheureusement une sale journée pour votre compagnon de route. Ah, ce 22 juillet 2015 devrait rester pour moi le jour où j’ai récupéré de faux accessoires Jaws 3D durement remportés sur icollector.com ! Mais je vous en reparlerai plus tard dans la semaine quand j’aurais digéré tout ça… Pfff…En attendant, voici une photo de groupe prise à la fin du tournage à Orlando. On y voit de nombreux visages familiers encerclant la star du film. En temps normal, j’aurais dressé la liste des principaux artistes apparaissant sur ce cliché et glissé quelques mots sur cette version amputée de Bruce III  mais comme j’ai le moral dans les chaussettes…

Juste un mot pour vous dire que je possédais cette photo (offerte à l’équipe du film) depuis presque une dizaine d’année mais que la personne ayant eu la gentillesse de m’en envoyer une copie m’avait alors fait jurer de ne jamais la partager… Mais il y a quelques semaines, elle a refait surface sur les réseaux sociaux pour le plus grand plaisir de tous! Donc si tu me lis mon généreux bienfaiteur, saches que je n’ai aucune responsabilité dans cette fuite! Allez, on se quitte avec un cliché des cadres qui ornaient les murs du bureau de notre ami Joe Alves. Lui aussi semble affectionner cette photo de classe! Allez, bon anniversaire Jaws 3D!

Si jamais vous souhaitez me consoler, contactez moi à neophyte.punk@gmail.com

Deuxième partie de l’interview consacré à Joe Alves dans le numéro 31 du magazine anglais Scream! Une deuxième partie à la gloire de Jaws 2 et Jaws 3D… Autant dire que les fans du troisième volet se doivent de commander immédiatement ce numéro estivale au sommaire particulièrement excitant: Phantasm V: Ravager (avec intervention de notre Reggie préféré), An American Werewolf in London et The Exorcist (au cinéma La Scala Thionville le samedi 31 octobre prochain)… soit 64 pages abondamment illustrées offrant autant de place aux classiques du genre qu’aux nouveautés comme peut en témoigner la couverture. Alors pour ce qui est de l’interview de Joe Alves (conduite par notre ami Jim Beller) vous aurez le droit à 6 pages (environ 4 pour le film de Szwarc et 2 pour notre chouchou) dont la moitié des photos en lien avec le blockbuster de 1983. Des illustrations malheureusement connues de tous: Joe & Jim Contner, le One-Sheet US, le visuel du LP, Bruce III du pressbook US (ou trading-card #9), le promo-shot utilisé pour la trading card #34 et le célèbre cliché de Joe en train de relire le script sur le plateau de tournage… On aurait adoré du matériel inédit mais c’est toujours mieux qu’un horrible screenshot de DVD… Mais revenons à l’essentiel: l’interview! Là encore le fan hard-core n’apprendra rien de plus (le discours de Joe Alves étant particulièrement bien rodé) et pourra toujours pointer du doigt les approximations (Verna Fields contacte le futur réalisateur des Dents de la mer 3 en octobre 81 alors que le projet est déjà dans les bras de Landsburg depuis presque un an et que le Jaws 3 people 0 du père Dante a pris l’eau depuis octobre 79). La bonne nouvelle de cet interview, c’est que Joe travaillerait sur ses mémoires (j’étais dans la confidence mais chut…) . Espérons que son livre ne reproduise pas la même erreur.

A quelques jours du 32ème anniversaire de Jaws 3D, je vous invite à découvrir la dixième émission du Manoir des chimères. Une émission présentée par le couple (à l’écran) Christian Lesourd & Shirley Swiatoka presque entièrement consacrée au film de Joe Alves! Alors pour ceux qui ne connaissent pas cette web-émission, sachez que le Manoir est produit par les équipes de Khimaira et Singapour 1939 et réalisé par Thierry Paya (le film à sketchs Ouvert 24/7 disponible chez l’éditeur Le Chat qui fume). Dans ce nouveau numéro, vous retrouverez des extraits d’interview de notre ami Joe Alves (où il relate son arrivée sur le projet Jaws 3D), des images exclusives de son intervention au cinéma La Scala Thionville le 27 février 2015, une interview de votre serviteur et un bref retour sur quelques films de requins (La mort au large, The Reef et Deep Blue Sea). Il manque quand même Open Water, les gars (c’est mon film de requin préféré après ceux de la franchise Jaws)… Alors à part la mauvaise orthographe de Landsburg et la traduction du show That’s Incredible, on est sur du haut niveau. On en viendrait presque à regretter la trop courte durée! Le petit clip « Joe en face de son public » avec la partition de Jérome Mergen est certainement le point culminant de cette émission! J’adore! Vivement les rushes…

En écoutant attentivement la nouvelle édition de la bande-originale du film sortie récemment chez Intrada, je me suis souvenu que j’avais encore quelques photographies en stock de notre ami Captain Sink! Vous allez me demander quel est le lien entre la partition d’Alan Parker et notre pieuvre préférée (loin devant celle du film d’ Ovidio G. Assonitis)? L’inédit Tunnels and Tentacles bien sûr! 1 minutes 34 de pur bonheur qui laisse imaginer l’importance de ce monstre marin dans le premier montage du film de Joe Alves… Toutes les photos que vous allez voir sont issues de la collection privée de Tim Lawrence (qui a travaillé aussi sur le requin modèle 1/3). La première nous montre un Captain Sink tranquillement installé sur son rocher. La disposition des câbles est assez proche de ce que l’on pouvait voir sur le dessin préparatoire reproduit dans la première partie du dossier consacré à ce céphalopode (ici). Le second cliché nous permet de contempler les époustouflants détails du modèle au 1/24ème (celui qui apparait justement dans le long-métrage).

Un modèle sculpté par un Tim Lawrence concentré (ou perplexe) comme peut en témoigner cette nouvelle photographie! Ah, ce que j’aimerais jeter un oeil sur les planches de storyboards et m’emparer de cette portion de tunnel non finalisée! Changement d’échelle avec les clichés suivants… Lorsque l’on voit la somme de travail fourni par ces talentueux artistes, j’ose à peine imaginer leur désarroi et leur colère de voir leurs créations disparaitre de la table de montage. Non mais regardez-moi ces tentacules!!! J’espère vraiment qu’un jour nous serons capable de visionner ces séquences… Sur un bluray 3D ou à l’aide d’une copie de travail qui aurait refait surface! Croisons les doigts, la vie réserve de temps en temps de belles surprises. En attendant, relisez les parties 1,2 et 3, écoutez le disque d’Intrada et fermez les yeux…

J’aime énormément Star Wars épisode VI (le retour du Jedi) mais si j’ai choisi de vous parler ce mois-ci du numéro 69 du magazine Starlog c’est avant tout pour son court article consacré aux Dents de la mer 3… J’aurais préféré un dossier complet d’une vingtaine de pages – c’est sûr- mais pour un peu moins de dix dollars je trouve que je m’en sors pas si mal. Par le passé, j’ai dépensé beaucoup plus pour pas grand chose (magazine Mädchen, tous les regards sont braqués sur toi). Et pour mon plus grand plaisir, les journalistes de ce défunt mensuel trouvent même le moyen de revenir un bref instant sur le phénomène 3D post-Comin at ya! L’occasion pour eux de reproduire dans les pages de ce numéro un prototype de lunettes polarisées pour Rottweiler (a.k.a Dogs of Hell)! Aucune idée si le modèle distribué en salles était identique mais en tout cas, le père Owensby avait de l’idée. Mais bon, le plus important reste, vous l’aurez compris, les quelques lignes titrées « Bruce the shark bites again« .

Carrément silencieuse depuis 32 ans, Bess Armstrong (le docteur Kathryn Morgan) assurait plutôt bien la promotion de ce troisième volet en vantant les mérites du script (« Jaws 3D has a surprisingly good script for a film which is admittedly commercial« ) et frimant un peu lorsqu’elle abordait sa relation avec Kotar l’épaulard (« I’m the first civilian to ride the killer whale« ). C’est d’ailleurs le seul sujet de conversation qui semblait intéresser la jeune actrice alors âgée d’à peine 30 ans. Le mammifère plus que le poisson visiblement… Même la température de l’eau contenue dans le réservoir paraissait avoir plus d’importance aux yeux de notre blonde adorée que le tournage en 3D et l’impressionnant requin de 9 mètres de long conçu par Roy Arbogast! Quoi qu’il en soit, ces confidences faites aux journalistes de Starlog font figure aujourd’hui de véritables trésors pour la plupart d’entre nous… Chaque information -aussi maigre qu’elle puisse être- se doit d’être partagée. Gardez toujours ça en tête!

« Romain, cours vite vers ton kiosque le plus proche! Dans le dernier Ecran Fantastique, il y a un dossier super complet sur Les Dents de la mer!!! Ils parlent même du troisième!« . Calmez-vous les amis. Ce numéro estival est déjà sur ma table de salon! Ah, l’écran fantastique… Même si je fais partie désormais des vieux lecteurs (mon premier exemplaire avait Jack Burton en couverture, c’est vous dire à quel point je suis vieux), je suis toujours surpris par la somme de travail abattu… Un véritable pavé, gavé jusqu’à la moelle d’informations et riche en illustrations. Autant dire que vous allez en avoir pour votre argent! 40ème anniversaire de Jaws oblige, vous aurez le droit à un dossier relativement complet (à ma connaissance le papier le plus important jamais rédigé en France sur le film de Spielberg) qui s’offre même le luxe de revenir un bref instant sur les 3 suites… Deux pages de remplissage qui mériteraient d’être séparées du reste du magazine pour alimenter un barbecue. Ah oui, je suis en colère!

2 pages pour traiter les 3 suites, c’est bien évidemment trop peu. Dans ces conditions, inutile de vous dire que vous n’apprendrez strictement rien (à moins de n’avoir jamais lu la moindre ligne à propos de ces trois films). Pour le volet qui nous intéresse le plus, vous allez même vous taper les sempiternelles remarques de Richard Matheson à propos de son script… Le côté « j’avais un bon script et Universal a tout gâché » est lassant à la longue. Que les choses soient claires: le script de Matheson est très proche du Final Shooting script de Carl Gottlieb (qui n’a jamais travaillé avec Richard sur Jaws 3D) et ressemble énormément au traitement de 40 pages de Guerdon Trueblood. En gros, l’idée du parc, les enfants Brody, les différents requins…tout est dans le traitement de Trueblood (rédigé entre novembre 1980 et juin 1981)! Un traitement que Joe Alves a eu la gentillesse de m’en envoyer une copie par la poste. A défaut d’obtenir des informations exclusives, on pourra toujours profiter des magnifiques images qui illustrent l’article soit le visuel de Gary Meyer, une photo de presse quelconque et un screenshot du DVD. On est vraiment gâté.