Jaws 3D par Romain Néophyte

« Romain, je t’écris pour te faire part de mon mécontentement. J’ai bien conscience que tu es en train d’enregistrer les démos du prochain album de ton groupe punk NEOPHYTE et j’imagine très bien que cela puisse représenter un travail colossale. Pour autant, je t’encourage à suspendre cette activité extra-jaws 3D afin de te consacrer pleinement à ton site (…) , tes derniers articles ont grandement perdu en qualité à tel point que j’envisage sérieusement de ne plus les lire (…) «  Vous êtes nombreux à pester ou a déserter cet espace et je ne ferai rien pour vous retenir alors inutile de m’envoyer des mails d’insultes ou des menaces de mort… Pour les autres, je vous offre un article sur un objet que vous ne verrez nulle part ailleurs: le Glass Slide australien de la version plate. Cet objet promotionnel d’une grande rareté est composé de deux pièces de verre dont l’une est peinte à la main. L’ensemble est projeté, à l’aide d’un Brenograph (équivalent moderne du Magic Lantern utilisé au début du siècle) sur les écrans de cinéma entre les séances. Autant dire que cet objet -excessivement fragile- n’est pas des plus répandus  et qu’il vous sera très difficile voir impossible de l’intégrer à votre collection. En prenant en compte le fait qu’il y avait moins de 800 cinémas en Australie en 1983, on peut décemment évaluer la quantité de Glass slide JAWS 3 produite à une petite centaine… ou peut-être moins.

Encore un autre couple pour cette carte à collectionner Topps. On connait désormais tous très bien les liens qui unissent Philip et son fidèle lieutenant, le moustachu Jack Tate, donc inutile d’en parler davantage. Profitons plutôt de cette photo promotionnelle prise visiblement pendant le tournage de la scène où Simon MacCorkindale tente maladroitement de consoler le personnage incarné par Bess Armstrong après la mort du bébé requin.

Juste parce que je sais à quel point vous êtes curieux et avide de détails croustillants (et que je n’ai pas grand chose à dire sur cette trading-card…), j’ai décidé de vous offrir l’occasion de voir ce qui se passait sous leurs ceintures. Ne me remerciez pas, je le fais pour la Jaws 3D Community et pour faire taire les rumeurs…

En ce qui concerne l’inévitable visuel 3D du verso, Topps nous offre une magnifique illustration qui, dans sa composition, ressemble énormément à une des images du Viewmaster que l’on avait pu voir dans l’article sur la carte N°5. Le requin est déposé délicatement dans son bassin sous le regard médusé de deux parfaits inconnus (celui au premier plan peut vaguement rappeler Jack) et l’objectif d’un reporter censé représenter Philip. Cette scène, complètement absente du film, a bien été tournée et l’abondance de matériel promotionnel dont elle a fait l’objet est un très bon indicateur quant à son importance à un moment précis de la production du film.  Son abandon sur la table de montage reste encore une énigme.

Toute la presse est réunie, en ce délicieux jeudi après-midi pour accueillir le célèbre aventurier Philip Fitz Royce (un croisement hybride entre Indiana Jones et Jaques-Yves Cousteau) , et son fidèle porteur de valises , l’énigmatique Jack Tate. On ne peut donc qu’ être impressionné  par la faculté de Calvin Bouchard à créer l’évènement… La présence de Philip pendant les quelques jours qui précèdent l’ouverture officielle du Royaume sous marin est assurément le plus gros coup médiatique que l’entrepreneur pouvait espérer!!! Tout le monde est ravi et personne ne soupçonnerait qu’il ne reste à un de ces hommes qu’une cinquantaine d’heures à vivre…

A l’arrière de la carte, nous aurons le plaisir de retrouver la scène de capture nocturne en 3D!!! Contrairement au film, l’action sur la vignette semble se dérouler de jour et autour d’un bassin. Toute la magie des illustrations Topps!  Profitons et amusons-nous aussi de ce personnage qui peine à viser au harpon et qui ne ressemble que très vaguement à Mike Brody et son apathique acolyte (Dan dans le meilleur des cas) qui est en train de faire quelque chose de certainement très intéressant  mais peut-être pas suffisamment efficace pour être intégré au long-métrage.

Le retour de l’affreux logo JAWS 3!!! « C’est forcément un produit qui nous vient des états-unis » se dit le fidèle lecteur qui se souvient très bien des articles sur les VHS,BETA et CED produits dans les années 80 sur le sol américain. Disponible dans les magasins en 1987 et distribué par MCA home vidéo , ce laserdisc (ref:40044) NTSC Stereo gravé sur deux faces est bel et bien un objet qui nous vient directement d’outre-atlantique (bien que la fabrication ait été effectuée par Pioneer Japan) . Mise à part la présence de chapitres et d’un son surround convaincant, rien ne le différencie d’une bonne VHS. On a toujours le droit à la même copie Slim Pan & Scan désastreuse. Les possesseurs d’écrans 16/9eme pourront détendre un peu l’image pour lui faire retrouver une partie de sa splendeur, les autres devront supporter cet horrible spectacle pendant 98 minutes.

Au verso, on retrouve deux vignettes et le texte utilisés pour le CED. On soulignera la présence de titres pour les chapitres qui ont visiblement fait l’objet d’un gros travail d’imagination de la part des concepteurs… Pour ma part, les plus accrocheurs sont First Victim et Second Victim de la face 1 et Jaws Attacks et Final Attack sur la face 2. Malgré une sortie tardive (4 ans après la mise sur le marché des autres formats) ce Laserdisc est bien le seul pressage US. Pour agrandir sa collection, le fan devra s’orienter vers le Japon et l’Angleterre. Attendez-vous à deux nouveaux articles!!!

Grâce au site, nous avons eu l’occasion de parler des lunettes polarisées de la sortie cinéma, de celles offertes dans les paquets de Trading-cards Topps et nous avons vaguement abordé le cas des lunettes anaglyphes des céréales Shredded Wheat dans l’article consacré au Exhibitor’s campaign book. Au moins un de nos fidèles lecteurs a manifesté le besoin d’en savoir plus sur ces dernières. On peut dire que ça tombe très bien car je suis l’heureux propriétaire d’un de ces spécimens en parfait état. Fabriqué en 1983 et distribué au tout début de l’année 84, ce petit bout de carton permettait de profiter de la profondeur des visuels 3D imprimés sur les paquets de « galettes de blé entier filamenteux » . Pour y parvenir, vous deviez retirer un morceau découpé en pointillé (la bouche du requin) permettant ainsi à votre nez d’y trouver un emplacement puis tenir l’objet à l’aide de votre main droite (ça n’a peut être pas l’air utile comme remarque mais le fabriquant à jugé bon de le préciser sur la monture) .

Histoire d’être le plus complet possible, je vous offre un cliché d’une paire de lunettes déjà utilisées. Aussi étrange que cela puisse paraitre, malgré les 5 millions de paires distribuées en Angleterre , cet article promotionnel reste assez rare à dégoter sur le marché de l’occasion.

Vous étiez plus que nombreux à réclamer les 6 photos d’exploitation de la série B et comme je ne vous refuse rien… Voici donc un cliché des 6 lobby cards françaises que les plus vieux d’entre nous se souviennent avoir vu affichées dans nos salles de cinéma en décembre 83. Les visuels ne sont pas des plus excitants mais l’amoureux du détail s’attardera volontiers sur les deux derniers. Celui de droite nous offre un angle de vue complètement  inédit et surtout l’occasion de dévisager les figurants en slip de bain (on s’amuse comme on peut) . Celui à gauche est extrait d’une scène alternative qui est censé se dérouler après l’agression de Mike et Kathryn par le bébé requin dans le lagon. On y voit le couple interrompre un repas d’affaire entre Calvin, Philip et Jack. Notons que ce repas se déroule à l’extérieur et que le fils Brody intervient une clope à la main.  Dans la version définitive du film, les trois amis sont réunis dans la Neptune Room et c’est Leonard Glass qui vient tenir au courant Calvin de l’attaque de squale. Il n’existe à ce jour que des photos de cette scène. Les raisons qui ont poussé Joe Alves à la tourner nous sont encore inconnues.

Parce qu’il a été imprimé uniquement pour les exploitants de salles de cinéma, ce dossier de presse anglais 8 pages est  une pièce de collection assez rare. On appréciera l’originalité de la couverture qui accorde autant de place au logo 3D qu’à celui de la version plate ce qui n’est pas une surprise quand on sait qu’au royaume-uni le dernier volet de la trilogie Jaws a été presque autant projeté en relief qu’en 2-D. Les plus fidèles visiteurs du site se souviennent certainement de l’article sur les Pressbook Uk publié il y a quelques semaines (dans le cas contraire une recherche s’impose) . Sachez que cet exhibitor’s campaign book reprend le travail (synopsis et crédits) effectué sur la version 3D du 4 pages (avec quelques subtiles différences) mais abandonne malheureusement le magnifique POP UP. On retrouvera néanmoins Bruce III imprimé au dos de la quatrième de couverture (je dis ça pour ceux qui ont tendance à s’inquiéter facilement) .

Sur la 4eme page, nous aurons le droit aux traditionnels biographies et photos portraits qui concernent cette fois ci le couple  Dennis Quaid et Bess Armstrong (un cliché pris en dehors du tournage), Louis Gossett Jr (la même session que pour la carte Topps 4) et Simon MacCorkindale (dans son intimité… désolé). Le réalisateur, Joe Alves, est malgré lui relégué aux abonnés absents…Sur la page de droite se trouve un magnifique exemple de jeu concours « spot the difference »  imaginé par le distributeur UIP autour du film Jaws 3D. Je vous invite bien évidemment  à zoomer sur ce document pour en savoir davantage et profiter de l’avertissement « DON’T MISS THIS GRIPPING NEW ADVENTURE » qui fait ici sa première apparition.

On retrouve une variante Jaws 3 en page 6 (la bonne qualité de la photographie devrait vous donner envie de perdre 5 minutes à trouver les 10 différences) qui confirme l’importance de la promotion effectuée pour la version plate en Grande-Bretagne. L’avant dernière page nous présente , quant à elle, les céréales Shredded Wheat de Nabisco (une société plus que centenaire) . En janvier 84, cinq millions de paquets de céréales accompagnés d’une paire de lunettes anaglyphes ont été distribué sur le territoire anglais. Chaque boite était décoré d’un visuel 3D au verso de grande taille et de trois à quatre vignettes sur la tranche racontant une scène du film. Il existe 4 jeux différents soit près d’une vingtaine de dessins à collectionner tous plus excitant les uns que les autres.

A ma grande tristesse, ces pièces sont excessivement difficile à trouver en bon état et lorsqu’elles débarquent sur les sites de ventes aux enchères les prix s’envolent. Certainement l’oeuvre de ces détestables collectionneurs de céréales…  On termine avec ces Shredded Wheat en soulignant que Nabisco a dépensé 250 000£ pour une campagne de publicité pour la télévision. Autant dire que je prie toutes les nuits pour que ce Spot TV refasse surface sur la toile.  L’ Exhibitor’s campaign book se conclue sur cette information de dernière minute: la sortie imminente de trois VIEWMASTER JAWS 3D (l’article est prévu) et de trading-cards (qu’on commence à connaitre…) .

Le plus beau couple de l’histoire du cinéma immortalisé sur cette trading card Topps: une bien belle photographie de Mike Brody embrassant tendrement le docteur Kathryn Morgan. L’un a prévu de passer sa journée de congés avec son petit frère pendant que l’autre va gaspiller son vendredi à entrainer des poissons névrosés (heu… mammifères).

Ce cliché nous offre l’occasion de nous attarder un peu sur le gentil toutou (inutile de zoomer sur son collier) de Mike et Kathryn. Malgré un temps de présence à l’écran assez court, ce chien nous en apprend beaucoup sur la psychologie de ses maîtres et met en lumière le laxisme évident du fils Brody ,qui laisse son canidé manger sur le comptoir en dépit des règles élémentaires d’hygiène, et l’ autorité toute relative du personnage interprété par Bess Armstrong . Son absence au générique est donc parfaitement incompréhensible.

Le bébé requin est encore une fois à l’honneur dans cette représentation anaglyphe de la scène de capture nocturne qui nous décrit le docteur Morgan en très mauvaise posture. Une image 3D renversante à  en perdre ses palmes!!!

La saga des Dents de la mer continue avec THE ULTIMATE ADVENTURE IN UNDERWATER TERROR!

Une accroche inédite très « cinéma d’exploitation »  pour ce Ad-slick réservé à la presse anglaise. Vous avez bien évidemment remarqué que cette feuille imprimée sur du papier glacé ne concernait que la version plate du long-métrage de Joe Alves et vous vous demandez si il existe une variante 3D de cet outil promotionnel. A cette question, je suis bien obligé d’ admettre que je n’en sais strictement rien. Il est néanmoins probable que cette publicité provienne d’un kit promo. Cependant, après des années de recherches, je n’ai toujours pas eu la moindre preuve quant à l’existence d’un tel objet.

Harry Grant sera l’homme d’un seul rôle. Celui d’un ouvrier à la musculature imposante, bon nageur, volage et fêtard. Malgré son peu de présence à l’écran, Shelby Overman nous livre la plupart de ses secrets. On sait qu’il a le permis de conduire, une carte de crédit, qu’il a tendance à trainer avec la nana du stand des souvenirs, qu’il drague les skieuses nautiques et qu’il vit avec sa petite amie du moment: Charlene Tutt (qui l’héberge gracieusement) . C’est un travailleur sérieux qui de temps en temps se laisse aller et oublie de se lever … La faute à quelques soucis qu’on veut bien imaginer d’ordre financier puisqu’il est le premier à souhaiter faire des heures supplémentaires.

On ne sait pas exactement pourquoi Shelby a été réparé, seul, la porte sous-marine qui sépare le parc de l’océan. En prenant cette décision, il a négligé une règle de sécurité importante. Une erreur qui entrainera une mort rapide et certainement très douloureuse (son décès fera l’objet d’un autre article) … Cette scène a été tournée dans l’océan Atlantique à proximité des côtes floridiennes contrairement à la majeur partie du film.

Grand n’importe quoi en ce qui concerne ce verso 3D qui ne fait référence à aucun moment clé du film. Vous aurez beau décortiquer chaque image du long-métrage, vous ne trouverez à aucun moment cette jeune nageuse en situation de danger. C’est pas plus mal…