The Undersea Kingdom: Jonah & the Whale (3/3)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 05-12-2010

Concluons de façon spectaculaire cette série d’ articles concernant l’ attraction Jonah & the Whale avec ces formidables photographies issues d’ une scène coupée dont l’ absence se fait cruellement ressentir à l’ écran. Pour les plus attentifs d’ entre vous, cette attaque de requin est loin d’ être une surprise puisque dans la version définitive de Jaws 3D, un échange entre Louis Gossett Jr et Alonzo Ward nous indique que la portion numéro 6 ( soit Jonah & the Whale) est endommagée au cours de l’attaque de l’ Undersea Kingdom. Le cliché sur votre gauche nous provient de la boite japonaise du célèbre jeu 3D Shark Attack distribué par la firme Tomy. Avec son jeune couple paniqué sous la menace d’ un squale affamé de la taille d’ un bus , il pourrait très bien n’ être qu’ un promo shot de plus censé attirer le spectateur lambda.

Mais c’ était sans compter sur cette image extraite d’ un des trois disques  viewmasters sorti en Amérique du nord en 1983 qui semble confirmer l’ existence d’ une telle séquence. Dotée d’ un éclairage résolument identique à celui utilisé lors des scènes tournées dry-for-wet et d’ un grain proche du rendu cinéma de nos Dents de la mer 3 préférées  (du 16mm gonflé en 35 en raison du procédé Over/Under), elle pourrait très bien provenir d’ une copie de travail… Mais arrêtons là les théories fumeuses et continuons plutôt de prier l’ arrivée (imminente ?) de Joe Alves sur www.jaws-3d.com

Si vous souhaitez localiser l’ attraction Jonah & the Whale sur la maquette présentée par Leonard Glass, cliquez ici.

The Undersea Kingdom: Jonah & the Whale (2/3)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 30-11-2010

En prêtant attention à la douce voix féminine accueillant les visiteurs, on apprend que l’ Undersea Kingdom est doté d’ un amphithéâtre: (woman on PA) « our special Jonah & the Whale showcase is at 11.00, 1.00 and 4.00 in the amphitheatre inside the Undersea Kingdom« . Difficile à situer (puisque totalement invisible à l’ écran), il pourrait très bien avoir été construit dans la partie rocheuse précédant la section dite-osseuse (visible quant à elle sur la photographie ci-contre) . Une section qui bénéficiait, lors des premiers montages, d’ un temps de présence beaucoup plus important… Inutile de revenir sur les deux clichés promotionnels mettant en scène Dennis Quaid et John Putch dans cette partie du lagon puisque ces derniers avaient déjà fait l’ objet d’ un précédent article prouvant, s’ il en était besoin, qu’ un décor complet avait été spécialement réalisé pour l’ occasion par l’ équipe de Thomas Lee Hall.

Honte, donc, à Alan Landsburg et ses hommes d’ avoir sous-exploité (pour ne pas dire gâcher) une idée aussi brillante en raccourcissant de façon si prononcée la durée de Jaws 3-D! Resserré, le montage ne nous laisse désormais plus qu’ une seule et unique occasion d’ apprécier le travail effectué sur la structure osseuse de la section #6. Et ne clignez surtout pas des paupières, vous pourriez louper Captain Sink, la pieuvre géante mécanique! Laborieuse d’ un point de vue technique (il suffit de jeter un oeil au travail effectué sur le détourage pour s’ en convaincre), cette courte séquence n’en demeure pas moins essentiel pour la suite du récit et pose une problématique jusqu’ alors inédite: « Where the hell is the nearest accessible exit? We’re underwater » Une chose est sûre, ce tunnel nous conduit directement au Jonah’s Marine Fun House comme le prouve cette capture d’ écran tirée du making-of Shark don’t die.

Pourtant dans la version que l’ on connait des Dents de la mer 3, nos trois jeunes filles en short passent directement de l’ entrée de Jonah and the Whale (la bouche) à la caverne du capitaine Sink. Ellipse, licence poétique ou faux-raccord? Le mystère reste entier (et comme Joe Alves n’ est visiblement pas encore convaincu de la nécessité de venir faire un tour sur www.jaws-3d.com…). Je profite aussi de ce 250ème article pour rendre hommage à Leslie Nielsen et Irvin Kershner (que j’avais eu la chance de rencontrer au festival de Gerardmer il y a quelques années) récemment disparus. Vous nous manquez déjà.

The Undersea Kingdom: Jonah & the Whale (1/3)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 27-11-2010

Continuons d’ arpenter les corridors de l’ Undersea Kingdom et focalisons-nous quelques minutes sur l’ attraction Jonah & The Whale (techniquement appelé section #6). Taillée directement dans la roche, cette section offre aux visiteurs du Seaworld d’ Orlando une chance unique de revivre l’ expérience inédite de Jonah, contraint de passer 3 jours et 3 nuits dans le ventre d’ un énorme poisson (régulièrement représenté par une baleine). Pour donner vie à ce vaste projet (qui a nécessité des centaines d’ heures), de nombreux talents d’ horizons variées et diverses ont été réunis. Citons par exemple Danielle Versé et Bernardo Munoz (puisqu’ il s’agit d’ eux sur la photographie) qui ont dépensé une énergie collossale sur cette maquette ultra détaillée au 1/24ème qui comprend, entre autre, une partie de tunnel en plexiglass s’ aventurant dans l’ énorme bouche du plus grand mammifère marin, une section oseuse et une montagne dont le sommet est occupé par la pieuvre géante, Captain Sink. Malheureusement, il ne survivra à l’ écran qu’ une poignée de plans (pour ne pas dire 2) en raison de changements de scripts incessants et de décisions politiques contestables.

De la gigantesque baleine (au look Disney très prononcé), il ne reste que cette petite séquence filmée directement à l’ intérieur du tunnel à l’ aide d’ une double caméra conçue et fabriquée par Ken Jones et Brian Devis. Difficile cependant de définir si  le travail à l’ écran est l’ oeuvre de PSE ou de l’ entreprise Praxis (chargée de prendre en charge les effets spéciaux optiques quelques semaines avant la sortie du film) puisque sur les 109 plans réalisés par les gens de PSE moins d un tiers ont passé l’ épreuve de la table de montage. Une chose est sûre, le résultat final est légèrement décevant. Entre le mauvais détourage et la partie supérieure droite de la machoire du monstre visible à travers la structure métallique, le spéctateur est belle et bien la première des victimes de ces choix artistiques discutables. Espérons qu’ une édition spéciale en Blu-ray reviendra sur ces nombreux défauts qui, entre nous, font quand même partie du charme de Jaws 3D.

Greg May: ses souvenirs à propos de Jaws 3D

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 05-11-2010

Passionné à la fois par la vie marine et la télévision dès sa plus tendre enfance, Greg May aura su se donner les moyens d’ accomplir ce dont il rêvait. Dès 1975, ce très sympathique floridien intègre les rangs du SeaWorld d’ Orlando, apprenant entre autre à nourrir les requins à mains nues! Puis 5 ans plus tard, il devient producteur de sa propre émission de TV « Central Florida Spotlight » qui lui permettra de rentrer en contact avec une partie du casting de Jaws 3D.
« During the production, I interacted with Dennis Quaid and Bess Armstrong. These two young actors were very cooperative. Dennis was a hunk! He was very friendly and seemed to enjoy my interview. While we were taking publicity pictures he said, « C’mon Greg, let’s get cozy » and he put his arm around me. Since I used to work for SeaWorld I was jealous he got to swim with the animals! The photo of me & Dennis Quaid was taken during our interview. He is in his wetsuit. He had been swimming in a training tank with two beluga whales and he was shivering – SeaWorld chills the water to 50 degrees! I don’t think the belugas were ever used in the movie…

BESS ARMSTRONG was a sweetheart! She was a natural as a SeaWorld trainer – young, enthusiastic and she looked great in her swimsuit. i interviewed her while she was working with the killer whales. I would give my left testicle if I could find those tapes from my show – you must remember this was done in the 80’s… I could have had an interview with Simon McCorkindale, but I didn’t know who he was! He was unknown at the time. Wow! I missed an opportunity! He was sitting there all cool and collected with a charming smile on his face. A few years later I’m watching him with Mia Farrow and Bette Davis in DEATH ON THE NILE. »

Au sujet de Louis Gossett Jr, Greg se montre beaucoup moins enthousiaste:  » He was an asshole – pardon my french. He preferred to stay in his dressing room and rarely gave interviews. Rumor had it he was snorting coke throughout the film. He had just recovered from some bad publicity about sharing cocaine with his son before the crew came to Orlando« . Un triste évènement dont le principal interressé donne quelques eclaircissements dans son indispensable biographie « an Actor and a Gentleman » .

Mais Greg ne s’arrête pas là: « I met RUPERT HITZIG in a bar near SeaWorld. Since I am fascinated my marine life parks i particularly enjoyed hearing him talk about scouting out the various parks in Florida like Marineland and SeaQuarium in Miami. As I mentionned earlier, the dome in the background of the movie poster was from SeaQuarium. Rupert told me that he had high hopes JAWS 3-D would be a blockbuster so he could retire to the Bahamas. Sorry, Rupert. »

La plus drôle des anecdotes concerne cependant le soigneur Dan Blasko qui n’aura visiblement pas laissé un très bon souvenir à notre ami Greg: « There was this arrogant trainer that worked at SeaWorld. There’s a scene in the shark tank where the young shark turms belly-up in the holding tank and Bess screams for Danny. When Dan says his lines the sound editor must have been on drugs because the soundtrack is speeded up and made this « macho man » sound like Mickey Mouse. When JAWS 3-D was previewed for SeaWorld employees the audience howled!  »

Sur tous les fronts, Greg May a aussi eu l’ opportunité d’assister au tournage de deux scènes qui ont survécu à la table de montage: « The scenes i observed being filmed included the brothers meeting each other and throwing their arms around each other at the park’s entrance. A number of extras were used to be « park guests » and I was impressed with the meticulous direction of Rupert Hitzig. Because of his coaching, each extra knew how many steps to take and when to stop. I also observed Bess Armstrong filming scenes working with the killer whales.The animals took to her very quickly and loved her as much as she loved them. » De quoi rendre jaloux, n’ importe quel fan du film! Quoi qu’ il en soit, Greg reviendra sur Jaws-3d.com avec de nouvelles révélations sur la Neptune Room et son bassin à requin dans les jours qui viennent. En attendant, je vous invite à consulter son superbe site consacré entièrement à la magie de la Floride: florida-backroads-travel.com . Encore merci.

Simon par Rupert Hitzig & John Putch

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 17-10-2010

Particulièrement touchés par la récente disparition de Simon MacCorkindale, le producteur Rupert Hitzig et le réalisateur John Putch ont naturellement accepté l’ idée de rédiger quelques lignes afin de rendre hommage au talent et aux qualités humaines de ce formidable acteur:

Rupert Hitzig: Simon was a gentle man! He was also daring. He had no hesitation when he had to don scuba gear and lower himself into the murky waters at Sea World to film a scene for Jaws 3-D. He was also nice, and funny, and handsome. His death is tragic, because he had so much more to give.
Rest in peace, Simon
.

John Putch: There was never a more perfect gentleman than Simon MacCorkindale. He was such a versatile actor as well. I remember on the set of J3D, he was completely focused and absolutely caring about his fellow actors when it came to making them comfortable. In short, he made us all look good.

Back in 2004 I had the chance to reconnect with Simon when his wife Susan George auditioned for The Poseidon Adventure mini series which I was directing in Cape Town. We had casting sessions in London and I was able to get a message to Simon thru Susan. We emailed and kept in touch a bit after that.

I’m sure I speak for the fans and friends alike when I say our thoughts are with Susan and Simon’s family as we say farewell to the gentleman of all gentlemen.

Je tiens à remercier une fois de plus Rupert Hitzig et John Putch pour ces témoignages émouvants et pour leur grande générosité.

Mort de Simon MacCorkindale à 58 ans

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 16-10-2010

 Sa transformation finale en crabe lui aura été fatale. L’ interprète de Philip FitzRoyce est mort jeudi 15 octobre des suites d’ un cancer… Pour beaucoup, il restera le mystérieux Docteur Jonathan Chase de la série Manimal (dont les 8 épisodes auront marqué l’ été 85 de la plupart des français) pourtant la carrière de cet anglais, né le 12 février 1952 à Cambridge, ne saurait se limiter à cette seule et unique performance. Qu’ il soit question de The Sword and the Sorcerer (1982/Albert Pyun) , Death on the Nile (1978/John Guillermin) ou la série-fleuve The Manions of America (1981/Joseph Sargent) , Simon MacCorkindale a toujours su rendre ses personnages crédibles et attachants… Pour la Jaws 3D community, sa disparition est bien évidemment un choc et toutes nos pensées vont logiquement vers sa compagne Susan George qui l’ aura accompagné dans cette épreuve jusqu’ à son dernier souffle. Tu nous manques déjà Simon

Jaws 3D: des plans non finalisés

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 05-10-2010

Peu d’ observateurs ont noté que le DVD de la version plate de Jaws 3D offrait quelques modifications par rapport à la copie 35mm (et autres VHS). Mais malgré toute la bonne volonté d’ Universal, ces changements, qui concernent deux plans non finalisés de visiteurs se déplaçant dans les tunnels de l’ Undersea Kingdom, n’ empêchent en rien la séquence de sombrer dans le ridicule pour ne pas dire dans le Z. Inutile donc de vous préciser qu’on est plus dans le vulgaire camouflage que dans un vrai travail de passionnés… Comme chacun sait, Jaws 3D est le premier long-métrage a abandonner le blue screen au profit d’ un tournage sur fond vert. Une décision liée à la fois à la volonté de la part de la production d’ utiliser la vidéo (Electronic Compositing comme l’avait baptisé Chuck Comiski) et aux risques de conflit entre la couleur bleue et certains éléments (eau, bulles…).

« We thought green screen compositing was possible, theoretically although the problem had never arisen before » déclara le spécialiste des effets spéciaux Robert Blalack (Praxis) .  « After all, the theory is that you can use any one of the three primaries: red, green or blue. Unfortunately Eastman Kodak’s camera negative is grainy in the blue emulsion layer, and because green screen requires a color-difference separation which uses a blue exposure, you cannot get around the grain problems. To my knowledge, no one has ever used it as a production technique before now« . Un Green Screen qui rend tellement fière la production qu’ elle décide de lui consacrer deux plans dans le montage final !

Pire, le spectateur peut même se délecter des recoins du plateau où la scène a été tournée! Certainement rongée par la culpabilité, Universal décide tardivement de revoir la colorimétrie pour la sortie DVD. Le vert disparait donc au profit d’ un bleue turquoise incroyablement laid qui ne trompera personne. Mais les raisons de la présence à l’ écran de plans non finalisés restent énigmatiques et surtout inadmissibles pour une production à 18 millions de dollars… Sans vouloir aborder le scandale Landsburg/PSE/Praxis (qui fera l’ objet d’ un dossier plus conséquent), on peut tout de même citer le fondateur de la société PSE, Chuck Comiski, qui, lors d’ un entretien avec le journaliste David J. Hogan se laissa aller à quelques confidences:

« Lansburg pulled the plug on electronic compositing the very day that shot was schreduled to be completed. When that scene was shot, it was with a combination of a rear-lit screen and front-lit cloth. We told them at the time that it would be a real bitch to pull a film optical because the level of green are drastically different. » Plus perturbant est la déclaration de Mitch Katlin de Praxis qui affirmait dans les pages du magazine Cinefantastique que sa société avait bel et bien complété le plan composite et, par conséquent, il ne pouvait expliquer son absence à l’ écran.

Les quelques rares traces de cette séquence restent ces storyboards de PSE qui donnent une impression très nette de ce que la scène aurait pu donner. On peut y lire que 4 éléments devaient composer le plan: la scène Live action (tournée le 10 décembre 1982), des bulles, la salle de contrôle et bien évidemment la star du film! Une star qui, selon les indices que nous offre ce document, aurait probablement été représentée par le stop-motion shark de Ted Rae (celui de la scène finale qui donne aux spectateurs l’ impression que Bruce III fait plus de 20 mètres de long). Quoi qu’ il en soit, on aurait de loin préféré une séquence à effets spéciaux (même ratés) que cet insignifiant écran vert… Gageons que le prochain Blu-ray cédera à la mode du révisionnisme cinématographique (gloire à toi George Lucas) et qu’ une bonne âme usera de son talent pour mettre fin à plus de 27 ans de frustration… Croisons les doigts ou prions mes frères.

L’influence d’Alan Landsburg sur Jaws 3-D

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 01-10-2010

De temps en temps, ma motivation pour ce site s’ évapore… Entre l’ absence d’ actualités, le manque cruel d’ informations et le refus de la part des principaux responsables de participer à ce formidable outil de propagande, quoi de plus normal? Mais vos récents e-mails m’ ont convaincu de ne pas baisser les bras… Reprenons donc en douceur avec un sujet particulièrement intéressant et qui fait encore débat chez la plupart des fans: l’ influence d’ Alan William Landsburg sur le troisième volet de Jaws… Producteur de plus de 2000 heures de programmes pour la  télévision, Alan a su, tout au long de sa carrière, s’ entourer des meilleurs artisans de la petite lucarne. Rien d’ étonnant donc à ce qu’ il fasse appel aux plus efficaces de ses collaborateurs lors de la mise en chantier de notre film préféré comme en témoigne la présence au générique des executifs Howard Lipstone (the Jayne Mansfield story/1980), Ed Horwitz (That’s incredible/1980), David R. Kappes (Bill/1981) ou encore le scénariste  Guerdon Trueblood (Tarantulas, the deadly cargo/ 1977)… Cette forte représentation d’ artistes issus du petit écran apporterait à Jaws 3D (selon une bonne partie de ses détracteurs) un rendu téléfilm très prononcé. Mais l’ empreinte d’ Alan Landsburg sur le film de Joe Alves ne se limite bien évidemment pas qu’à cela.

Quoi de plus normal que de voir le nom d’ Alan Landsburg attaché à un film se déroulant en grande partie dans le milieu aquatique et dont les principales stars du film sont un couple de dauphins et une famille mono-parentale à l’ appetit dévastateur? Riche de son expérience acquise dans le domaine du documentaire animalier (chiens, chats et chevaux) ou labellisé National Geographic, Alan se lance en 1968 dans la production de la première saison de « The undersea World of Jacques Cousteau » (qui comprend entre autre le très réputé épisode Sharks). De nombreux éléments du discours pro-écologiste de cette série (qui aura rythmé les dimanches après-midi pluvieux de nombreux français nés dans les années 80) sont distillés à travers Jaws 3D comme le besoin pour l’ homme de protéger l’ environnement, de cohabiter avec les autres espèces et d’ assurer leur survie.

Même le personnage d’ océanographe/aventurier Philip FitzRoyce peut être sérieusement envisagé comme un Darth Cousteau (spécialisé dans la mise à mort d’ animaux pour le plus grand bonheur des téléspectateurs) ayant troqué son bonnet rouge contre un chapeau. Un sentiment d’ ailleurs renforcé par les notes de productions d’ Universal, les interventions de Simon MacCorkindale et le script d’ aout 82. Mais la plupart des idées d’ Alan Landsburg (en dehors du concept de base et de la participation de Dennis Quaid) ne dépasseront pas le stade de la pré-production. Exit donc ces personnages mécaniques au milieu de vrais requins, l’ utilisation abusive de stock footage tirés du show That’s Incredible et la présence au générique de Mickey Rooney (un Emmy pour Bill, une production Landsburg de 1981). Malgré tout, Alan reste particulièrement influent et bon nombre de ses décisions se révèlent tout simplement désastreuses d’ un point de vue purement artistique. Les plus évidentes étant le refus d’ utiliser la musique de John Williams par souci d’ économie, l’ abandon du travail de PSE au profit de la société Praxis et surtout le remontage de dernière minute pour profiter d’ un nombre plus important de séances de cinéma… Une grave erreur puisqu’ avec ses 1h53, ce director’s cut donnait beaucoup plus de profondeur aux personnages et se montrait plus généreux en effet 3D… Mais que monsieur Landsburg se rassure, www.jaws-3d.com lui accorde toute la place qu’ il puisse souhaiter pour venir faire son mea culpa.

The Undersea Kingdom: l’ entrée principale

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 17-09-2010

Je n’ étonnerai personne en déclarant que le fictionnel Undersea kingdom conçu pour le film Jaws 3D est une pure merveille d’ architecture et  une formidable attraction (qui aura nécessité selon le scénario pas moins de 4 ans de construction pour un budget avoisinant les 34 millions de dollars). Et je ne crois pas me tromper en affirmant que vous êtes nombreux à souhaiter percer les mystères qui l’ entourent! Nous allons donc commencer notre parcours par ce qui me semble le plus judicieux: l’ entrée principale. Ce décor (à l’ influence Disney très prononcée et qui ne s’enfonce bien évidemment pas dans le lagon) a fait la joie des visiteurs du SeaWorld d’ Orlando pendant tout l’ automne 1982. On peut ainsi trouver sur la toile des photographies d’ époque de touristes posant devant cet entrée fictive. La plus connu est sans aucun doute celle mettant en scène le futur réalisateur Erik Hollander accompagné de sa famille.

Dans le film, l’ entrée principale apparait à deux reprises. La première, malgré ses quelques secondes de présence à l’ écran, nous offre l’ occasion de profiter des charmes de trois jeunes filles en short et de deux hôtesses d’ accueil déguisées en sirènes mais elle nous gratifie surtout du plus spectaculaire effet de relief de tout le long-métrage! Les plus observateurs auront quant à eux remarqué les aventuriers Philip FitzRoyce et Jack Tate à l’ arrière-plan en plein tournage! Nos deux dragons violets (je veux bien évidemment parler de ceux qui ornent la porte principale) refont une brève apparition lors de la conférence de presse menée par Leonard Glass à la suite des incidents ayant gangréné cette journée d’ inauguration.

Pour localiser, l’ entrée principale sur le plan du parc, cliquez ici.

Joe Dante revient sur Jaws 3 people 0

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 09-09-2010

« Romain, entre la récente sortie en salles du pénible Piranha 3D d’ Alexandre Aja et la commercialisation du blu-ray de la version 78, le nom de Joe Dante semble être sur toutes les lèvres. Pourquoi ne pas profiter de l’ occasion pour revenir sur son désormais célèbre Jaws 3 people 0? » Effectivement, le réalisateur de Gremlins donne l’ agréable impression d’ être partout en ce moment. En témoigne cette interview donnée à Jason Bene du site Killerfilm le mois dernier où le cas Jaws 3 People 0 est brièvement abordé:
J D: I worked on Jaws 3, People 0, which was the one that didn’t get made by National Lampoon. They [Universal] were very, very jealous of their tentpole. The reason they didn’t make that picture was they didn’t want to make fun of their meal ticket. The National Lampoon people kept wanting to make it zanier and the producers [Zanuck/Brown] said, “we got to play this straight.” You don’t plan a picture with a title like Jaws 3, People 0 and play it straight. You can’t. There was a tremendous amount of back and forth on that picture as to what kind of movie it was going to be. Ultimately, it was abandoned which was good for me because I went on to do The Howling.
J B: They did end up making a comedy called Jaws: The Revenge.
J D: I don’t think that was intended.

Bien évidemment, ces quelques lignes peuvent paraitre un peu maigre mais Jaws 3 People 0 est un projet si énigmatique que la moindre information doit être considéré comme un trésor. Retrouvez l’ intégralité de cette interview ici (où on y parle, entre autre, de La mort au large /great white et Piranha 2) .