Jaws 3D par Romain Néophyte

Pour les fans de cinéma fantastique, le nom de Larry S. Carr est loin d’ être inconnu. On le retrouve ainsi au générique de la plupart des classiques des années 80 tels Friday the 13th part III, IV & V, Cujo, Invader from Mars, Pumpkinhead ou encore l’ inénarrable Slumber party Massacre. Sculpteur et maquilleur de métier, Larry aura traversé la décennie suivante au service de la Walt Disney Imagineering , réalisant de nombreux accessoires et décors pour des dizaines d’ attractions situées dans les parcs japonais et américains… Ce qui ne l’ empêche nullement de contribuer aux effets spéciaux de Exorcist III (A.K.A Legion) et Alien Resurrection entre deux contrats.

Depuis quelques années, Larry S. Carr est à la tête d’une compagnie Abracadaver Productions spécialisée dans la conceptualisation et la fabrication d’ accessoires, prototypes et sculptures pour l’ ensemble de l’ industrie du divertissement (cinéma, parc…). Les particuliers peuvent, quant à eux, se procurer en ligne des masques de gorets et des costumes de lycanthropes à des prix ridiculement faibles qui permettront de rendre votre prochaine fête d’ Halloween inoubliable! On notera tout de même la cruelle absence au catalogue de panoplie de requin… Un animal que notre ami Larry connait très bien pour l’ avoir côtoyé sur le plateau de Jaws 3D.

1/ Pour le compte de quelle compagnie d’ effets spéciaux avez-vous été employé lors du tournage de Jaws 3D?
« I was an out side worker and just worked about a month. I think Praxis, I’m not sure. »
2/ Plusieurs miniatures du requin (1/3, 1/7…) ont été réalisées pour le besoin du film. De quelle modèle vous êtes vous chargé?
« I worked with Alec Gillis and Brian Wade on the 1/3″
3/ Dans quelle scène ce requin a-t-il été utilisé?
« I’m pretty sure it was used in the control room destroying the window »
4/ Pouvez-vous nous donner quelques informations sur la fabrication de ce modèle? Etait-il doté d’ une queue ou s’ agissait-il plutôt d’ une moitié de corps?
« It was a rigid foam body covered in oil base clay. It was just half body. »
5/ Que retenez-vous de votre expérience sur ce film?
« It was a great crew to work with. »

Merci à Larry S. Carr donc pour ces quelques mots et cette magnifique photo qui nous offrent quelques pistes de réflexion plutôt intéressantes. J’ en profite aussi pour saluer mon ami Yanek qui m’a permis de voir le film de Joe Alves en 3D sur un écran de 3 mètres de base il y a à peine quelques heures…

Comme vous le savez, j’ ai depuis quelques semaines la chance de communiquer avec le réalisateur de mon film préféré. C’ est en quelque sorte une récompense, un  aboutissement… mais aussi une grande source de frustration! La frustration de ne pas être en mesure de poser les milliers de questions qui se bousculent dans ma tête bien évidemment! Car même si Joe Alves n’ a, pour l’ instant, montré aucun signe d’ agacement, on se doit de garder à l’ esprit que c’ est un homme certainement très occupé qui ne mérite pas d’ être sans cesse ennuyé pour une oeuvre achevée 28 ans plus tôt… Quoi qu’ il en soit, parmi mes quelques échanges avec le réalisateur des Dents de la mer 3, le thème particulièrement intéressant  « Jaws 3D: spectacle familiale ou auto-censure ? » a été abordé. De quoi mettre fin à certaines interrogations… En préambule de cette intervention, Joe Alves a souhaité mettre les choses au clair:

« It might be difficult remembering a lot of details of something I did 28 years ago, but I’ll do my best« .

1/ Dans le film, aucun visiteur du Seaworld n’est mortellement blessé par le requin. Est-ce une volonté artistique de votre part ou est-ce lié à des raisons politiques?
« I believe there was some political concerns since SeaWorld was cooperating with us so much we didn’t want to taint that relationship. »

2/ Dans les premières versions du script, le personnage de Kelly Ann Bukowski meurt. Pourquoi avez-vous décidé de la laisser survivre à l’ attaque de requin dans le montage final du film?
« We thought the audience reaction would be too negative to have Kelly die since she was one of the lighter characters in the film. »

3/Quelques secondes après cette attaque, le requin s’ en prend à un ponton, mettant immédiatement à l’ eau quelques visiteurs. En regardant attentivement la scène, on distingue un véritable nuage de sang lorsque ces jeunes gens tentent de remonter à la surface. Pourtant aucune attaque de requin ne nous est montrée! Pourriez vous nous en dire plus? (voir photo)
« Without analyzing the film, I can’t really give you a good answer on that. »

Le mystère reste donc entier à propos de cette séquence. Ont-ils été blessé par les débris du ponton ou par les mâchoires du plus terrible des prédateurs marins? J’attends impatiemment le résultat de vos recherches.

Merci à Joe Alves et JimmyJawz pour leur précieuse aide.

Le très généreux Rupert Hitzig, (connu bien évidemment pour son rôle de producteur et de réalisateur de seconde équipe sur Jaws 3D) a accepté de nous envoyer ces quelques mots à propos de son ami Chris J. Condon malheureusement disparu le 19 décembre dernier des suites d’ un problème cardiaque… Leur collaboration, qui fait partie des grands moment de l’ histoire du cinéma 3D, fera l’ objet d’ un prochain article dans le courant 2011. En attendant, remercions chaleureusement notre « collaborateur régulier » pour sa disponibilité et son enthousiasme…

« For a few months, I was considered the foremost expert on 3-D, second only to Chris Condon, who was my mentor. He was the king of the medium, and for awhile we were going to use his camera system. Choosing the camera for the film was not easy. We flirted with Optimax, Condon, and then decided to work with Arriflex to develop a light weight (comparatively) camera that could shoot over and under on the same frame. Chris was helpful and not at all upset when we moved away from his system. He was a gentle man, and a brilliant engineer when it came to 3-D. I am better off today for knowing him then.« 

« Ha-ha-ha-ha. This is Captain Sink. Welcome to my cave of fun and surprises! » Construit et filmé dans un entrepôt à proximité du Sea World d’ Orlando, le Jonah’s Marine Fun House fait partie des petites merveilles réalisées par le production designer Woods Mackintosh pour le tournage de Jaws 3D. Située à la sortie de la portion osseuse, cette caverne est noyée dans une épaisse fumée  donnant aux spectateurs le sentiment de pénétrer dans l’ antre du diable ou encore le centre de la Terre. Sur cette photographie (utilisée pour une trading-card de Topps) , on peut clairement distinguer une sortie laissant sous entendre que l’ attraction ne se réduit pas à deux tentacules et une murène.

Cette thèse est soutenue par le dernier numéro de Filmfax . On y apprend que le script comportait d’ autres blagues dans la portion suivante -un tube transparent- où quelques objets effrayants avaient été placés dans le sable. Cependant, à ce moment, nos trois adolescentes « regaining their teenage cynicism« . Mais revenons plutôt sur la star de cette séquence: la murène qui, l’ instar des imposantes tentacules s’ emparant des innocents visiteurs, a été conçue par le même homme ayant réalisé les trois requins grandeur nature de la sainte trilogie.

La présence à l’ écran de cette dangereuse anguille est une volonté de notre ami Joe Alves: « I specifically remember some of those ideas were mine because we had to get things out into the audience. In 3-D, snakes will come out. » Le making-of de Mark Grossan Sharks don’ t die nous offre l’ occasion d’ assister au tournage de la scène où la création de Roy Arbogast surgit de la parois rocheuse pour attaquer le pauvre spectateur. On y voit donc un Joe Alves détendu donnant ses dernières directives au reste de l’ équipe avant la mise en boite du plan…

Un plan tourné sous un angle complètement différent comme vous pouvez le constater en comparant ces deux screenshots. Il serait bien évidemment très intéressant d’ assister à une projection 3D de cet Alternative Shot afin d’ en évaluer la qualité technique… Espérons que l’ ensemble de ce matériel sera mis à disposition du public lors d’ une éventuelle édition spéciale en Blu-ray. C’ est tout ce que l’ on peut souhaiter pour la nouvelle année! Pour situer le Jonah’s Marine Fun House, cliquez ici.

Quoi de plus normal qu’ une légende de la 3D rende hommage au pionnier du cinéma stéréoscopique? Lenny Lipton fait partie des poids lourds de la discipline. De StereoGraphics à Oculus3D en passant par Real D Cinema, c’ est pas moins de 30 ans passés au service du procédé. A l’ occasion du décès de Chris Condon survenu le dimanche 19 décembre, Lenny Lipton a accepté de se livrer aux lecteurs de www.jaws-3d.com :
« Chris was his own worst enemy — if ever that expression had any meaning it applies to Chris.

From the moment I met him he revealed things about himself that were imprudent but endearing. I had a business relationship that lasted for several years and was frustrating and not financially profitable. But I learned a lot. In that time he made me part of his family and taught me a lot about the business of stereoscopic displays.

He never stopped trying. as of a few months ago, when he was walking with difficulty and he attempted to sell me an inventory of 400 stereoscopic lenses that he had manufactured in a deal for India. He built these on his own nickel without getting an advance payment and then got stuck. The disaster, which is typical Chris, occurred in the wake of a riot in a theater in India that was using one of his projection lenses. The movie was so terrible that the patrons not only demanded their money back they tore the theater apart.

That scotched his ability to sell more lenses to India and stuck him with a giant inventory that for 30 years he attempted to unload. I remember sitting in Encino in front of a coffee shop on a sunny day telling Chris that I was not going to buy his 400 lenses.

My last memories of him are of him in the hospital and the convalescent home. He was at the point where you think things like: why keep somebody alive when they have already entered the twilight zone?He was a friend, he is gone, many people will miss him. And I am one of them« .

Lenny Lipton avait collaboré avec Chris Condon sur l’ excellent Dogs of Hell/Rottweiler (Rottweiler: les chiens de l’ enfer en France) réalisé en 1982 par Worth Keeter. Profitons justement de l’ occasion pour vous livrer une anecdote de Lipton plutôt sympathique concernant le lien entre ce film et notre Jaws 3D:  » (…) A year later I sat in a screening room in the shadow the Black Tower at Universal Studios, watching a print of Rottweiler with the head of Universal Optical, Pete Comendini, and the man who was going to be the director of Jaws 3D, Joe Alves. I was peddling my services and Condon’s lenses for use on the new production, which promised to be the biggest budget stereoscopic film in years. Pete and Joe sat in the row directly behind me and as the film unfolded they began to speak over the dialogue. I turned around and saw Joe removing his cardboard 3D glasses: “The 3D is great. This is the best I’ve seen. Easy on the eyes and the effects are great. Much better than anything else that has come through the door. You would be amazed what crap people have shown us. But the picture itself, it is shit,” he said.

“Yes,” Pete offered, “This is a terrible picture. I don’t think we can show it to the guys in the Black Tower.” The Black Tower is the office building on the edge of the Universal lot. They felt that given the poor quality of the picture, they could not screen it for the executives who would make the final decision about who would get the job of doing the 3D on the film.

Another year later I sat in a mammoth theater in the outskirts of Detroit wearing cardboard 3D glasses watching Jaws 3D. This film was just as crappy as Rottweiler but the 3-D was a disgrace. My feeling was that I was sitting through one of the worst movies ever made with technical mistakes so serious that it was only with an effort of will that I was able to continue to look at the screen ».

 N’ hésitez pas à visiter le site de Lenny Lipton pour en savoir davantage sur son travail. Encore merci pour son intervention.

« I garantee, that in the first two minutes of the film we’ ll get a scream from the audience and then applause » confia le producteur Alan Landsburg aux journalistes venus recueillir ses propos au mois d’ avril 1983. Et le moins qu’on puisse dire c’ est que ces paroles s’ avérèrent tout simplement prophétiques! De l’ avis de la plupart des spectateurs ayant assisté à une projection 3D du film de Joe Alves, la séquence mettant en scène les restes d’ un mérou agonisant est de loin la plus saisissante. Dans un premier temps, le spécialiste des effets spéciaux Don Chandler (connu pour son travail sur The Thing de John Carpenter et le King Kong de John Guillermin) fut chargé de réaliser une sculpture en argile de la tête coupée.

A partir de ce modèle, la firme californienne Private Stock Effects fabriquera une version en latex, complètement articulée (bouche et branchies) et particulièrement réaliste qui sera placée devant un fond vert lors du tournage en 3D (effectué, rappelons-le, à l’aide d’une caméra Mitchells). Pour simuler les effets de lumière sous-marine se réfléchissant sur notre pauvre victime , une toile en plastique tachetée (façon léopard) fût utilisée. Pour compléter ce plan-composite, les gens de PSE eurent recours à des images de formations rocheuses fabriquées spécialement pour l’ occasion accompagnées d’ un nuage de sang (certainement conçu à partir de lait coloré) d’ un rouge éclatant.

Comme toujours, il est assez difficile de définir la paternité d’ un plan lorsqu’ il est question de Jaws 3D… Praxis Film Works ayant été chargé de finaliser (voir même retourner) 6 plans d’ objets sortant aussi loin que possible de l’ écran (si on en croit l’ American Cinematographer de juillet 83) , il est fort possible que la séquence disséquée dans cet article appartienne à la liste. Une chose est sûre, l’ illusion demeure presque parfaite  pour peu qu’ on soit chaussé d’ une paire de lunettes polarisées sur le nez… Car il faut bien avouer qu’ en 2D, dans une version pan & scan recadrée à la hache, on est pas loin du désastre absolu.

Ce n’ est pas la première fois que la star de la saga Jaws délaisse les baigneurs pour des animaux. Dans le film de Spielberg, c’est le canidé Pippet qui fait les frais de l’ appétit insatiable du grand requin blanc. Dans sa suite, c’ est un cousin du Orca produit par De Laurentiis que l’ on retrouve sérieusement amoché sur la plage… Bruce III suit donc l’ exemple de ses glorieux  prédécesseurs et ne fait donc aucune distinction quand il s’ agit de passer à table! Tout le contraire du vilain canard de la franchise qui, quant à lui, ne daigne montrer ses dents que lorsqu’ il y a du Brody au menu. Revenons tout de même sur l’ objet de cet article en rappelant que la séquence dite- du mérou a toujours été envisagée comme la scène d’ ouverture du film. En tout cas, c’est ce que semble confirmer le script de Matheson et Kane datant de aout 82… Autant dire que Jaws 3D n’ aurait pu trouver meilleur entrée en matière!

Véritable monument du cinéma 3-D, Chris J. Condon nous a quitté dimanche 19 décembre… Sa contribution dans le domaine de la stéréoscopie aura été, comme vous l’ imaginez, capitale. Responsable de  nombreuses innovations techniques (dont la plupart seront liées aux lentilles 3D) , Chris Condon se sera surtout illustré  par le biais de sa firme Stereo Vision fondée en 1969. Du blockbuster Soft-Porn The Stewardesses au Post-Nuke déjanté Metalstorm, c’est plusieurs dizaines d’ heures de programmes tournés selon son procédé qui se verront projetés en relief à travers le monde. Mais la plus célèbre de ses participations reste bien évidemment notre Jaws 3D préféré où il occupa le poste de consultant 3D lors des deux premières semaines de  production (soit juste avant l’ arrivée du système Arrivision 3D).

Sa collaboration avec  Universal Pictures se poursuivra encore quelques temps puis qu’ il fût chargé d’ animer des conférences destinées aux exploitants de salles de cinéma  dans le but de les sensibiliser sur l’ importance d’ une projection 3D de qualité…En 2007, après avoir oeuvré sur de nombreux projets particulièrement ambitieux, l’ AMPAS (Academy of Motion Picture Arts and Science) lui décernera le titre honorifique de « Pionnier de la 3D ».  Autant dire que l’ ensemble de la production 3D actuelle doit beaucoup à cet immense et talentueux artiste qui fait partie des rares à ne jamais avoir douté du fort potentiel de ce fantastique procédé. Il nous manquera…

Il suffit de se plonger, un instant, dans les pages du dernier numéro de Filmfax pour se rendre compte que Jaws 3D n’a pas fini de nous surprendre et de nous émerveiller… Autant dire que votre site préféré  n’ est pas prêt de mettre la clé sous la porte! Quoi qu’ il en soit, je vous invite à vous attarder quelques minutes sur ce concept art de l’ Undersea Kingdom (fruit d’ une étroite collaboration entre Joe Alves, Woods Mackintosh, Tom Cranham et Christopher Horner) extrait du fantastique article du journaliste Ross Plesset. Comme vous pouvez le constater, le résultat est particulièrement proche des miniatures au 1/24ème et 1/7ème  réalisées par l’ équipe de PSE même si l’ ensemble parait moins imposant (les supports métalliques étant nettement plus courts).

Si ce document vous semble  familier, c’est tout simplement parce qu’ il apparait quelques secondes dans le film de Joe Alves lors du discours de Mrs Kellender (Kaye Stevens) adressé aux nouvelles recrues. A noter que cette version couleur du concept-art côtoie deux autres visuels tout aussi excitants: une portion d’ un des tunnels du royaume sous-marin vue de l’ intérieur et l’ intriguant Spanish Galleon. Des images sublimes qui, espérons-le, referont surface un de ces jours… On n’ est plus à une surprise près!

La délicieuse Elizabeth Key « Bess » Amstrong fête, en ce samedi 11 décembre 2010, son 57ème anniversaire. Bien que l’ équipe de www.jaws-3D.com n’ ait pas été conviée aux festivités, je tiens tout de même à féliciter l’ inoubliable « docteur Morgan«  pour l’ ensemble de sa carrière et surtout pour sa capacité à conserver, malgré le temps, un charme fou et une plastique irréprochable (il suffit de jeter un coup d’ oeil sur les dernières saisons de One Tree Hill pour s’ en convaincre). Mais ne nous voilons pas la face, Bess Armstrong n’ est jamais aussi belle que lorsqu’ elle porte sa blouse d’ ichtyologiste agrémentée d’ un patch aux couleurs du Sea World comme sur cette sublime photo promotionnelle (ref: 5300-23) malheureusement absente de l’ indispensable Jaws 3D press information kit déjà traité ici même. Avant qu’ un lecteur exigeant ne puisse la réclamer, je vous passe la légende qui accompagne cette petite merveille: « As Sea World’s senior biologist, Kathryn Morgan is in charge of the park’s marine life until a Great White shark gets loose in its underwater paradise« . Il est désormais temps de conclure cet énième article par le Happy Birthday d’ usage: « Happy Birthday, Bess!!! »

C’ est un peu tardivement que je vous annonce le décès de James Thomas Cummins survenu dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre à son domicile à Los Angeles. Spécialiste des effets spéciaux, il débute sa carrière aux côtés des poids lourds du genre comme Tom Burman, Stan Winston et Rob Bottin sur des productions horrifiques aussi variées que Dead & Buried, The Thing ou encore The Beast Within. Mais c’est surtout son travail sur House de Steve Miner qui le fera définitivement entrer dans le cour des grands. Du War Demon à Big Ben, en passant par l’ infâme sorcière aux lèvres pulpeuse, c’ est près d’ une demi-douzaine de monstruosités aux looks improbables qu’ il conçoit et réalise pour le compte de la société Backwood Films. Désireux de donner à sa carrière artistique un coup de fouet, il passe à la réalisation en 1991 avec The Boneyard puis enchaine avec deux autres productions indépendantes: Dark:30 (1993) et Hardbinger (1996). Victime de problèmes cardiaques en 2002, James abandonne le milieu du cinéma pour se consacrer à l’ écriture… En résulte de nombreux Ebooks d’ épouvante destinés à un public de tout âge.

Comme vous pouvez vous en douter, la présence de J.T Cummins dans ces pages est bien évidemment liée à sa participation en tant que sculpteur sur le film Jaws 3D. Membre de l’ équipe PSE, il avait été principalement chargé de donner forme aux requins miniatures. La majeur partie de son travail sera malheureusement coupé au montage… La communauté des fans de Jaws 3D se joint donc à la douleur des proches de James Cummins. Que son oeuvre puisse continuer à traverser les décennies.