Jaws 3D par Romain Néophyte

Encore un magnifique objet que l’on doit une fois de plus à Universal ! Malgré sa couverture excessivement sobre (et particulièrement sale) , ce Press Information Kit ne peut que faire l’unanimité au sein de la communauté de collectionneurs d’articles estampillés Jaws 3D! Et pourtant peu d’entre eux possèdent un exemplaire complet. La plupart du temps, cette pochette cartonnée est la grande absente des offres qui apparaissent de façon sporadique sur Ebay. Rien de bien grave puisque cette dernière ne nous offre aucune information sur le film. Beaucoup plus tristes sont les dossiers dont un ou plusieurs documents ont disparus dans la nature.

Composé de photographies promotionnelles en noir & blanc de 25x20cm et de communiqués de presse datés du 6 au 22 juin 1983, ce Jaws 3D press information set , particulièrement généreux,  se révèle être un outil formidable pour les professionnels . On regrettera cependant l’absence inexcusable du visuel de Gary Meyer dans cette montagne de renseignements repris mot pour mot dans la plupart des magazines de l’époque.

Le Set contient 17 photos  numérotées et accompagnées d’un léger descriptif qui dans certains cas s’avère très instructif. On y mentionne pas exemple les noms de Lisa Maurer, Alonzo Ward et du directeur de la photographie James A. Contner . En ce qui concerne la numérotation des clichés, elle s’étend étrangement de 5300-1 à 5300-29. Comme vous pourrez le voir dans le courant de l’année, il existe bien d’autres photographies de la même série 5300. Des merveilles (particulièrement difficiles à acquérir à des tarifs correctes) qui n’ont malheureusement pas été utilisées pour ce Press Kit.

On termine avec la cinquantaine de pages tout droit sorties du Press Department d’ Universal soit des biographies de Joe Alves, Rupert Hitzig, Alan Landsburg, Louis Gossett Jr, Simon MacCorkindale, Bess Armstrong et Dennis Quaid. Puis, bien évidemment, les indispensables Production Notes et crédits.Le dernier document est signé, quant à lui, MCA et il nous annonce la date de sortie du film… Un certain 22 juillet 1983.

La tentacule de Captain Sink à l’honneur de cette énième carte à collectionner Topps!!! Déjà parue dans le magazine Fangoria (#29) , cette photographie est intéressante à bien des égards. Tout d’abord, elle nous permet de profiter du look outrancier de ces trois jeunes filles hilares (prénommées Linda, Becky et Ali dans le script d’aout 82) dont les vies sont sur le point de basculer dans l’horreur la plus totale . Et puis ce cliché nous permet aussi de nous attarder sur la grande qualité des décors de l’attraction Jonah’s Marine Fun House (immortalisés dans le making-of d’époque) et de contempler le maitre et son équipe en action. Mais l’un des aspects les plus importants de cette image réside dans sa capacité à saisir parfaitement le style  Rollercoaster complètement assumé, l’esthétisme fluo 80’s et le côté très second degrés du film de Joe Alves (sans parler du caractère sexuelle très prononcé de cette situation mettant en scène 3 jeunes filles et une grosse tentacule) …

Alors que l’apparition du requin à travers la vitre du Neptune Room est considérée comme une des grandes réussites du long métrage, il n’en est malheureusement rien en ce qui concerne l’illustration 3D du verso de la trading-card . Techniquement raté, ce dessin nous montre un Bruce III qui, après s’être débarrassé de l’écran de bulles, cherche désespérément à se défaire de la vitre en plexiglass! Ce qu’il ne fait bien évidemment pas dans le film, préférant certainement se réserver pour celle de la Control Room…

De nombreuses décisions ont du être prises par Calvin Bouchard le jour de l’inauguration de l’ Undersea Kingdom… Présent sur tous les fronts, on l’a vu intervenir au sujet du personnel (le probable  licenciement d’ Overman) et répondre  aux questions d’ordre techniques (les pompes de filtration) . Dans de tels circonstances, l’ erreur était inévitable. En s’improvisant ichtyologiste, il a signé l’ arrêt de mort de 2 personnes (et accessoirement de 2 requins). Sans parler de la dizaine de blessés et la perte de plusieurs millions de Dollars…Et encore… Calvin aurait pu perdre bien plus dans l’histoire. Jugez plutôt:

Lorsque l’entrepreneur Calvin Bouchard décide de transférer le bébé squale dans un bassin d’exhibition, il ne tient pas compte de deux choses: l’état de santé du poisson et la sécurité du public. Vous pouvez analyser le cliché qui illustre cette trading-card Topps, vous ne verrez aucun dispositif permettant d’éviter l’accident bête. Ni barrière, ni panneau signalétique… N’importe qui pourrait mettre la main dans l’eau!!! Il faut donc vraiment être d’une rare bêtise ou sous l’influence du crack pour laisser un requin blanc barboter dans un tel bassin sans penser au pire. Un mot me vient à l’esprit: Criminel!!!

Le visuel 3D du verso est grandement inspirée d’ une photo promotionnelle que nous avions déjà traité lors d’un article sur les lobby cards françaises: Un cliché couleur d’une scène se déroulant alors dans un restaurant en plein air juste après que Mike et Kathryn aient été attaqués par le bébé requin. Grâce au travail des dessinateurs (et de la personne chargée de donner un titre à cette vignette), cette image illustre désormais l’attaque du requin dans la neptune room.

« Tiens, je me souviens exactement de cette scène!!! C’est juste avant la mort du bébé requin, n’est-ce pas? »  Exactement!!! Cette photographie a été prise juste avant que le docteur Morgan et Dan Blasko n’escaladent le rebord du bassin d’exhibition pour prêter assistance au bébé squale sous le regard médusé d’une Liz en peignoir… En peignoir? Mais que fait-elle dans cette tenue le jour de l’inauguration de l’undersea kingdom? Quand on connait la sévérité dont fait preuve Mrs Kellender au quotidien, on peut douter qu’une telle liberté vestimentaire puisse être accordée à un employé de Sea World…

Rassurez-vous, cette scène ne figure pas dans le film. En comparant avec cette capture d’image  directement tirée du DVD, vous vous rendrez compte que l’objet du scandale ne s’y trouve pas au même titre que la veste noire de Dan… Etrange, n’est-ce pas? N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des informations fiables à propos de ce peignoir…

Pour le traditionnel verso 3D anaglyphe, Topps nous offre, une fois n’est pas coutume, un dessin peu convaincant d’un point de vue technique qui rappellera l’attaque de requin à proximité de la plage dans l’avant dernière bobine. L’effet de profondeur est quasi-absent et le requin malgré son air menaçant ne ressemble en aucun cas à celui que l’on connait… Pas très excitant.

Réservé aux exploitants de salles U.S, ce dépliant (4 pages) dédié au futur Blockbuster de l’été 83 est un article plutôt sympathique qui a su traverser les décennies pour réapparaitre de temps à autres sur les sites de ventes aux enchères. Comme vous pouvez le remarquer, la couverture nous annonce l’arrivée imminente du Big One et au dos on peut y lire la liste des principaux responsables… Une arrivée qu’ Universal peine encore à dater soit dit en passant et pour cause le film n’est pas encore terminé. Certaines sources (des quotidiens de 1982) laissent même sous-entendre que le tournage n’avait pas encore commencé que ce matériel promotionnel était déjà dans les stocks du département publicitaire d’Universal.

A l’intérieur, une sacrée surprise vous attend! Un requin (aux dents franchement aiguisées) vous accueil rendant justice à la célèbre Tagline!!! Il faut bien l’avouer, autant l’idée du pop-up est excellente autant sa réalisation se révèle être décevante.  Quoi que vous fassiez Bruce III ressemblera plus à un pic à glace qu’à un squale.

On termine avec une petite précision pour ceux qui souhaiteraient se mettre à la recherche d’une telle beauté. Sachez qu’il existe une version B avec cette fois-ci la mention de la date de sortie nationale (et une autre petite différence) qui, une fois n’est pas coutume, ne fait pas encore partie du Metz Jaws 3D museum... Je reste  cependant optimiste quant au fait que cette pièce puisse faire partie de ma collection dans un avenir proche…

Pas grand chose à se mettre sous la dent avec cette nouvelle carte à collectionner…  Les photographies représentant la ravissante  Kathryn Morgan dans sa très sexy combinaison de plongée en compagnie de Shamu– la mascotte du Sea World- font partie des clichés promotionnels les plus utilisés lors de la sortie du troisième volet de Jaws .  A ma connaissance, il en existe cinq différentes utilisant plus ou moins le même angle de vue (et faisant intervenir le personnage de Mike Brody pour 3 d’entre elles) .  De cette session, subsistera deux autres merveilles trop rarement offertes à la vue du public mettant en scène la douce Bess Armstrong chevauchant le cétacé sur l’une et particulièrement humide sur l’autre …

Mais délaissons pour l’instant les aspects « sauvez willesques » du film de Joe Alves pour nous concentrer plutôt sur ses nombreux excès gore que l’on pourrait qualifier de « chirurgical ». Dieu merci, Topps ,conscient d’avoir dépassé les bornes avec la précédente  trading-card, fait preuve d’une réserve insoupçonnée en nous dissimulant le … heu… enfin, ce qu’il reste de Shelby Overman sous un drap. Une scène d’autopsie qui ne ressemble en aucun cas au résultat final plus économe , dirons-nous, en médecins légistes, en barbes et en lunettes de soleil.

Une délicieuse  photographie de tournage (lors de la scène dite de l’entrainement laborieux) illustre cette vingt-deuxième trading-card Topps. Un cliché représentant nos deux dauphins préférés (nominés aux Razzie, souvenez-vous) en pleine action devant  une foule ébahie composée de Dan Blasko, Bess Armstrong, Simon MacCorkindale (en rouge, au centre avec un peu d’imagination) et d’illustres inconnus … Des inconnus, à qui je tiens à rendre hommage, soit dit en passant, pour le travail accompli pendant cet automne 82! Une chose est sûre, c’est que parmi cette bande de copains, on ne risque pas de trouver Ron Phillips puisque le monsieur a toutes les chances d’être installé de l’autre côté du bassin, debout sur les gradins. « Qui est donc ce Ron dont j’ entends le nom pour la première fois? » se demandent certainement les plus distraits d’entre vous… A cette question, je répondrai que nous aurons tout le temps de le découvrir…

Du temps, Overman en a passé visiblement un peu trop à barboter au fond du lagon si l’on en juge son état de décomposition! On ne peut pas dire que les illustrateurs l’aient épargné!!! Joe Alves ira quand même moins loin dans son long-métrage en refusant de faire de Shelby un homme tronc.  Un steak haché vomissant des insectes à la Fulci lui suffisait visiblement…

Après une trop longue semaine de vacances, le site revient pour votre plus grand plaisir avec un petit  article sur une nouvelle trading-card Topps. Cette vingt et unième carte nous propose d’assister à la shark walk menée par le docteur Morgan et son assistante Liz. Nous avons déjà eu de nombreuses fois l’occasion de parler de cette scène considérablement raccourcie dans la version finale du film et je vois mal comment je pourrai vous tenir en haleine sans me répéter. Nous allons donc jouer la carte scientifique en parlant de l’incapacité du requin à survivre sans nager…

Sachez donc que les squales actifs, tel le carcharodon carcharias, ne peuvent en aucun cas se priver de quelques longueurs par ci par là… Ils seraient malheureusement  condamnés à l’asphyxie car leur système branchiale n’est pas sous leur contrôle . Même pendant leur sommeil, ces merveilles de l’évolution sont en mouvement. Cette caractéristique est un élément important du scénario de Jaws 3D et du travail accompli par Richard Matheson. Il en est question lorsque le requin vedette se cache dans une des pompes de filtration, puis lorsque Philip Fitz Royce et Jack Tate tentent de piéger la man-eating machine dans la dernière partie du film et bien évidemment lors de la scène illustrée sur cette vignette.

Terror of the tentacles!!! peut-on lire au verso de la trading-card. Et des tentacules de qui parle-t-on? Du capitaine Sink bien sûr! Cette pieuvre (dotée de la parole soit dit en passant) qui a coulé plus d’un navire (parions sur le galion espagnole) apparait dans deux séquences. Une scène sous-marine où le monstre profite d’une animation image par image et cette séquence immortalisée par Topps où 3 jeunes vierges sont agressées par un octopus hilare et bavard armé de tentacules au symbolisme phallique. Ces touristes juvéniles et ce Captain Sink reviendront rapidement à la une de ce site dans un prochain article hautement érotique.

Un cliché 100% inédit à l’honneur pour cette vingtième carte à collectionner Topps. Confortablement installé sur son brancard, Baby Bruce prouve les dires du docteur Kathryn Morgan lorsqu’elle affirmait à Calvin Bouchard que le requin récemment capturé avait toutes ses dents. Il nous prouve aussi malheureusement que les responsables des effets spéciaux n’ont pas toujours été au plus haut de leurs formes. C’est bien simple, ce gros bébé squale ressemble plus à une planche en bois peinte en gris qu’un carcharodon carcharias d’ à peine deux jours… Cette photographie est visiblement tirée de la séquence qui fait suite à la scène de capture nocturne malgré ce que laisse sous-entendre la légende qui accompagne cette trading-card. Une scène coupée abondamment illustrée comme vous l’avez certainement remarqué à travers quelques articles sur ce site.

Pas grand chose de neuf avec cette image anaglyphe qui fonctionne assez mal. L’effet 3D est loin d’être le plus convaincant de cette série de Trading-Card comme vous pourrez le remarquer en chaussant vos lunettes en carton. L’illustration nous invite donc à retourner dans la Neptune Room pour la seconde fois d’affilé. On s’en lasserait presque…

Les concepteurs des cartes à collectionner Topps , une fois de plus, en Free-style!!! Vous en doutez? Et bien regardez attentivement la photo puis jetez vous sur la légende. Rien ne vous choque? Pourtant j’ai bien l’impression de reconnaitre, attablés autour du bassin, Dan torse poil, Mike et son pull-over rouge et  Katryn et Liz dans leurs combinaisons de plongé respectives. Avec une telle photographie, le texte qui l’accompagne devrait à peu de choses près ressembler à ça: « dan, mike, kathryn et liz surveillent la monstrueuse machine à tuer désormais en captivité » Et bien non, le fabriquant américain préfère nous parler de Philip FitzRoyce et d’une toute autre scène… Allez comprendre…

Il suffit de jeter un coup d’oeil sur le visage de Dan Blasko pour constater que même lui est consterné par si peu de professionnalisme. Un professionnalisme qui ne lui fait guère défaut malgré son inexpérience devant la caméra soit dit en passant. Il est important de souligner que Jaws 3D restera son seul et unique rôle au cinéma. Si sa page IMDB reste définitivement vierge c’est pour la simple et bonne raison que Dan a préféré consacré sa vie au dressage d’animaux marins. Il était (à l’instar de Liz Morris) un des dresseurs de Shamu et compagnie au Sea World d’ Orlando dans les années 80. De nos jours, il travaille à l’université du Nevada dans le cadre d’un programme d’étude environnemental.

L’attraction majeur de l’ Undersea Kingdom n’est autre que le Shark encounter situé dans la Neptune Room du parc. Cet aquarium géant abrite un nombre impressionnant de squales retenus en captivité par un écran de bulles, ce que Calvin considère à juste titre comme étant de la ségrégation marine. Bien évidemment, ce n’est pas quelques bulles qui vont empêcher Bruce III de venir montrer ses dents à nos héros.