Jaws 3D par Romain Néophyte

Nos sublimes skieuses nautiques sauvées des eaux par des pilotes de hors-bords courageux! Encore une de ces vilaines trading-cards qui ne devraient intéresser que les plus acharnés d’entre nous…  Et pourtant de simples amateurs de raretés pourraient y trouver un intérêt puis qu’ à ma connaissance, seul Topps a pris la décision d’ exploiter un tel matériel. Les mauvaises langues diront que c’est aisément compréhensible mais pour le Die Hard Fan de Jaws 3D, cette photographie est un formidable outil qui permet avant tout de mieux cerner la topographie des lieux.

Au verso, nous avons le bonheur de profiter d’ une deuxième illustration à propos de la destruction de l’attraction Jonah and the Whale. Quand on connait le nombre de changements survenus sur le film de Joe Alves (remaniements de scénarios, abandon du travail de PSE au profit de celui de Praxis…) on peut légitiment croire à l’existence d’une telle scène. Mais pour l’instant, notre seule certitude est que cette séquence a bel et bien figuré dans une des version du script livré à Topps .

Ne vous inquiétez pas. Je n’ai pas l’intention de vous révèler que ce promo-shot est issu d’une scène coupée au montage… Car il faut bien avouer qu’une telle situation dans le film prêterait plus à rire qu’autre chose! C’est bien simple, à part la sympathique guide touristique, l’ensemble des visiteurs semblent peu perturbés par l’apparition d’un requin blanc de plus de 9 mètres dans les eaux claires du lagon artificielle. Doit on en déduire que ce Bruce III n’est pas spécialement impressionnant? Certainement conscient du faible potentiel commercial d’une telle photographie, Universal n’a que très rarement exploité ce matériel. On le retrouve ,entre autre,  dans les pages du pressbook japonais et au verso de quelques VHS (japonaises bien évidemment) .

Le verso 3d de cette énième carte à collectionner est particulièrement intéressant. On y voit (pour peu qu’on ait chaussé sa paire de lunettes anaglyphe) la destruction de l’attraction Jonah and the whale. Une scène absente du film même si Calvin Bouchard  fait clairement référence à l’incident lors d’ une mémorable ligne de dialogue. Pourtant il est possible qu’une telle séquence ait été tournée puisqu’il existe deux photographies montrant l’attaque de cette portion de l’ Undersea Kingdom (celle avec la structure osseuse) par le requin. La première est visible sur la boite du Jaws 3D Shark de Tomy et l’autre sur un des jeux Viewmaster. Nous y reviendrons très prochainement.

Scène de panique sur l’une des plages artificielles du SeaWorld d’ Orlando!!! Au premier plan, l’ aventurier/réalisateur  Phillip FitzRoyce (Simon MacCorkindale) pataugeant dans les eaux désormais  mortelles du lagon. A l’arrière plan, des touristes  abasourdis dont un rouquin en fuite au slip de bain transparent (d’ailleurs on reconnait le rouquin aux cheveux de son père et le requin aux dents de sa mère)… Le tout nous donne une photographie, certes, pas très excitante mais suffisamment rare pour susciter un intérêt particulier. Pour les curieux, des images du tournage de cette scène sont disponibles sur l’indispensable making-of de Mark Grossan.

Au dos, on retrouve ce qui est désormais la marque de fabrique de cette collection Jaws 3D: des visuels anaglyphes complètement originaux qui n’ont strictement rien à voir avec le film… Inutile donc d’user de la télécommande pour localiser sur votre DVD ce jeune couple (complètement différent de celui de la trading-card#30), ce radeau pneumatique et cette magnifique mouette sous la menace directe d’un gigantesque squale (la taille de son aileron en atteste).

Particulièrement rares sont les photographies à la gloire de la pyramide humaine qui ouvre le film. Et pourtant, le tableau offert par ces 11 merveilleux skieurs nautiques aurait mérité d’illustrer quelques lobby cards et dossiers de presse. Conscient du pouvoir de fascination qu’exercent ces acrobates sur une grande partie du public, Topps nous offre donc un cliché behind the scene (le bateau bourré à craquer de techniciens en atteste) de notre troupe pénétrant à l’intérieur du lagon après un entrainement matinal plutôt laborieux (et pas pendant le Sea World Ski Show comme on peut le lire sur la trading-card). Remarquons aussi que dans le script d’aout 82 signé Kane/Matheson, la place qu’occupait la pyramide dans le scénario était plus importante que celle accordée dans la version définitive du film (sa quasi absence le jour de l’inauguration de l’ Undersea Kingdom est, pour ma part, injustifiable)… Pour les plus curieux  d’entre vous, sachez qu’il existe d’ autres images de cette séquence dans l’ indispensable making-of de 1983  Sharks don’t Die… Quoi qu’il en soit, cette pyramide reste un des meilleurs souvenirs de Lea Thompson à propos du film. En témoignent ses propos lors d’ une de ces très récentes interviews: « When I got on top of the 3-tier pyramid of girls. It took about two weeks of training, but it was quite a feat« .

Tout aussi rares sont les verso 3D qui collent parfaitement avec leurs recto respectifs. Le dessin anaglyphe de cette 32eme carte à collectionner Topps est plus ou moins basé sur un des clichés parus dans l’ American Cinématographer de juillet 1983. Il nous permet de profiter (pour peu qu’on ait chaussé nos lunettes) du spectacle offert par ces skieurs nautiques en uniformes (et armés de spectaculaires drapeaux arc en ciel) sous la menace d’un squale géant à l’appétit vorace qui, soit dit en passant, n’a aucune raison de se trouver ici à ce moment précis du récit.

Qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter à propos de cette énième trading-card Topps? Pas grand chose malheureusement. Comment vais-je donc vous tenir en haleine avec une telle photographie surtout après l’ interview-fleuve de Gene Rizzardi, spécialiste des effets-spéciaux? Aucune idée. Au mieux, je vais juste souligner que cette scène (Brody au Stadium) est étrangement celle qui a bénéficié du plus grand nombre de photographies promotionnelles et que tout ce matériel sera bientôt mis à votre disposition dans une nouvelle rubrique Galerie.

« Mais qui est cet individu qui se tord de douleurs entre les mâchoires de notre requin préféré? »  Décidément, cet article n’est qu’une succession de questions plus ou moins pertinentes. Serais-je en perte de vitesse? Quoi qu’il en soit si cette image devait figurer dans le film, elle pourrait très bien trouver sa place juste après la sublime séquence où un ponton (dans la partie du parc réservée aux bumping boats) est arraché par le requin entrainant la chute d’une demi-douzaine de touristes dans les profondeurs du lagon. Une chute pas si anodine que ça si l’on se réfère aux images de nos DVD. En effet, en regardant attentivement,vous apercevrez la présence de sang (en grande quantité) dans ces eaux généralement claires…

La scène immortalisée par cette trading-card Topps n’est certes pas la séquence la plus excitante des Dents de la mer 3 ,pourtant, à y regarder de plus près, elle confirme (au cas où nous aurions des doutes) que c’est bien du sang de Brody qui coule dans les veines de Mike! Le fils ainé du chef de la police d’ Amity fait partie de ce genre d’être humain qui n’hésiterait pas une seconde à mouiller son bas de pantalon pour sauver quelques vies. Rien à voir avec ce public hilare en arrière-plan qui ne se soucie visiblement pas du destin de quelques skieuses nautiques anonymes…

Le dessin imprimé au verso, quant à lui, rappelle étrangement la scène où Sean et Kelly en bumper boat sont successivement percutés par un plaisantin puis un gros requin. Fidèles à eux-même, les illustrateurs maison n’ont pas pu s’empêcher d’en faire des tonnes comme avec nos deux tourtereaux mis en orbite à cause d’un choc latéral d’une violence inouïe. J’ose à peine imaginer le saut que le pénible en bouée va effectuer quand le requin va enfin se décider à le frapper.

Riches en informations et en illustrations, ces deux Souvenir programme font partie des articles promotionnels indispensables à tous collectionneurs ou simples amateurs de Jaws 3D. Leurs diffusions en très larges quantités en font des objets peu côtés et particulièrement faciles à trouver sur le marché de l’occasion. Vous n’avez donc pas la moindre excuse!!! Bien évidemment, mettre la main sur le modèle japonais devrait poser un peu plus de difficultés que pour son homologue américain mais il faut bien garder en tête que l’un ne va pas sans l’autre. Jugez plutôt: 28 pages et 62 photographies (dont la moitié en couleurs) pour l’exemplaire nippon et 20 pages pour 44 clichés (en N & B) pour le pressbook U.S ! Des chiffres qui donneraient le tournis aux plus blasés d’entre nous!

Généralement vendus autour de 6 dollars dans les cinémas à l’époque de la sortie du film,  ces programmes permettaient aux nombreux spectateurs de poursuivre l’expérience Jaws 3D à la maison à moindre frais. Photographies de tournage, biographies, notes de productions, fiche technique…Le plaisir offert par ces véritables bibles est sans commune mesure.  Mais c’est surtout  sur ces fascinants clichés issus de scènes coupées au montage  que les regards s’attarderont. Des scènes qui 27 ans après n’ont malheureusement toujours pas refait surface…

Bien que déjà exploitée  dans les pages N & B du magazine Fangoria et du pressbook japonais, ce cliché mettant en scène la délicieuse Lea Thompson sur le point d’être croquée fait partie de ces photographies particulièrement peu utilisées de Jaws 3D. Pourtant, elle montre parfaitement à quel point ce nouveau Bruce est encore plus impressionnant que les précédents requins mécaniques de la série. Comme le rappelle si bien John Putch dans le livre Jaws Companion de Patrick Jankiewicz: « That shark was huge! I remember all of the FX guys including Roy Arborgast in the water with scubba tanks, to keep that shark running. Lea Thompson and I are attacked by the shark while riding the bumper boats and the shark bites Lea! I remember the shark head was huge! »

Cette photographie gracieusement offerte par notre ami John Putch nous permet d’illustrer ses propos mais aussi d’ apercevoir quelques uns des artisans de Jaws 3D au travail. Des magiciens à qui nous ne rendons malheureusement pas suffisamment hommage… Concluons avec les paroles de la principale victime de cette attaque déjà parues ici même: « I should have known it was going to be an interesting shoot on the first day when the director says, ‘I have a little stunt for you’ and pushes a button that makes a giant shark pop up to eat me » .

Le verso 3D de la carte à collectionner fait ouvertement référence à la scène où les couples de skieurs nautiques s’aperçoivent de la présence d’un requin dans les eaux du lagons. Pourtant, les vêtements de nos acrobates ressemblent étrangement à ceux que portent Kelly Ann et son partenaire dans une des scènes coupées se déroulant la veille pendant un des entrainements. Troublant n’est-ce pas? A part ça, n’oubliez pas de visiter www.putchfilms.com (qui se doit d’être enregistré dans vos favoris) .

Cette photographie fait partie des clichés promotionnels les plus exploités lors de la sortie du film en salle. Elle semble résumer parfaitement l’ intrigue du film: Un requin blanc sème la pagaille dans un parc aquatique. Quoi qu’il en soit, cette trading-card nous permet surtout de profiter du magnifique Atlantis Bayside Stadium bourré à craquer de figurants hilares mais aussi de Mike Brody en train de sauver deux jolies skieuses nautiques anonymes mais dont les noms figurent certainement au générique.

Sortez immédiatement vos lunettes anaglyphes car le verso de cette carte à collectionner est techniquement le plus réussi de toute la collection. Il serait donc fort dommage de passer à côté de ce petit chef d’oeuvre qui s’inspire très librement de la scène décrite plus haut. Comme à son habitude, Topps se fait plaisir avec cette fois-ci un hélicoptère qui survole le lagon! Ai-je besoin de rappeler à qui que ce soit que ce véhicule est totalement absent du long-métrage de Joe Alves?

Laissez moi terminer avec ce petit cadeau (c’est l’intention qui compte) qui, grâce à un cadrage légèrement différent, confirme le bon goût dont font preuves les employés du Sea World d’ Orlando quand il s’agit de décorer des tribunes avec du papier crépon.

La répugnante scène où notre couple préféré  identifie le corps exagérément mutilé de Shelby Overman méritait-elle une trading-card? Oui, assurément. Par contre, il aurait été peut-être préférable d’utiliser la magnifique photographie entraperçue dans le jeu de lobby cards français plus généreuse en palmes. Quoi qu’il en soit, cette vignette nous permet de parler vaguement de l’ambulancier qui se tient à proximité de Mike et Woodbury.

Au générique de Jaws 3D , Ray Meunnich est seulement crédité en tant que Paramédic laissant le fan extrapoler sur son identité  Mais c’est sans compter sur la familiarité du docteur Morgan qui, au détour d’une ligne de dialogue, nous dévoile le prénom de cet auxiliaire sanitaire. Et à la surprise générale, cet homme mûr aux cheveux poivre et sel se prénomme… RAY!!! Diablement efficace et original. Plus originale est la démarche des coupables de la série TV Superboy (en partie tournée à Orlando) qui pour l’ épisode « the Alien Solution » (1988) accordent à Ray Meunnich un rôle… d’ ambulancier (cf. photo) !!! La raison la plus crédible est certainement la moins excitante: Ray n’est pas un acteur professionnel mais un simple ambulancier d’Orlando.

Changement de registre avec cette vignette 3D nous montrant le squale vedette  sur le point de couler toute une section de l’ Undersea Kingdom. Dans le but de se venger de la mise à mort de sa progéniture? Pour s’amuser ? Ou tout simplement pour calmer une énorme faim? Une question importante qui devrait trouver sa réponse ici même dans les semaines à venir…