Jaws 3D par Romain Néophyte

Retour de la grande et noble VHS à la une de votre site préféré (à égalité avec celui de Néophyte d’après mes sources…) avec ce superbe coffret cartonné de la tétralogie Jaws regroupant « pour la première fois en format Cinemascope Les Dents de la Mer 1,2 et 4 » … Oui, vous avez bien lu… Pas de format respecté donc pour le film de Joe Alves qui garde son Pan & Scan traditionnel (même si la scène d’ouverture et les crédits restent en 2.35) . En dehors de cette faute de goût évidente, CIC Vidéo a fait les choses de façon plutôt sérieuse. La box comporte donc 4 vidéocassettes dont les tranches renforcent l’aspect « collection définitive ». Alignées, ces VHS dévoilent, pour le plus grand plaisir de tous, le squale imaginé par Roger Kastel.

Contre toute attente, les visuels des affiches françaises sont utilisés (sur la boite et au verso de chaque film). On aurait apprécié de les retrouver au recto… A la place, vous aurez le droit à un montage assez sobre composé du requin et de silhouettes … Des silhouettes pas toujours judicieusement utilisées comme en témoigne celle de la skieuse nautique du film de Szwarc qui se retrouve artificiellement liée à la production d’ Alan Landsburg! Pas très sérieux tout ça… Les synopsis contiennent aussi quelques erreurs (sommaire, tagline du quatrième film pour Jaws 3D) mais nous n’en tiendrons pas rigueur. Vous l’aurez compris, ce coffret VHS n’est pas exempt de défaut mais il fait preuve d’un certain effort de la part de ses concepteurs. En tout cas, cette pièce encombrante mérite de trouver sa place dans votre collection.

Nous avons déjà très largement abordé le cas de ce LP sorti dans les bacs en 1983 (ici et là). Nul besoin, pour l’instant, de revenir sur son contenu (même si les récents propos du producteur dans nos pages sont particulièrement intrigants). Non, je vais plutôt profiter de cet espace pour me mettre une fois de plus en valeur (c’est une habitude, ne vous en faites pas) avec cet exemplaire dédicacé par le compositeur Alan Parker et le producteur Graham Walker , à ma demande. Bon, d’accord, ils n’ont pas écrit « Romain, tu fais un boulot formidable avec ton site, nous te respectons à mort, vive les Dents de la mer 3! » mais l’intention y est. Bien évidemment, je ne souhaite aucunement me séparer de cette nouvelle pièce de collection donc inutile de me harceler ou de faire pression sur mes proches. Ce vinyle appartient désormais au Jaws 3D Metz Museum! Ne soyez pas jaloux…

Depuis quelques années, je possède cette petite bobine Super 8 (le meilleur format au monde, rappelons-le) de la bande annonce anglaise du troisième volet de la saga Jaws. J’avais prévu de vous en faire profiter mais, pour d’obscures raisons de copyright, aucun laboratoire français n’avait accepté de me réaliser de transfert Super 8/ DVD+R … Résigné, j’en suis même arrivé à immortaliser ces deux minutes sous la forme d’un screener satisfaisant en terme de qualité d’image mais désespérément muet (la faute à un projecteur qui ne gère malheureusement pas l’audio)… Dieu merci, un internaute a mis en ligne aujourd’hui cette bande annonce sur l’incontournable Youtube, m’épargnant de nombreux soucis!

Comme vous pouvez le remarquer, cette bande annonce destinée au marché anglais (où la version plate était privilégiée par les exploitants) est identique à celle de Der Weisse Hai 3 in 3D uploadé par mes soins (en dehors de la langue bien évidemment, du carton titre et du plan inversé déjà mentionné auparavant). Il y a fort à parier que ce trailer ait été décliné pour le reste des pays européens. C’est en tout cas, ce que j’essaierai de prouver prochainement.

Le nom de Graham Walker est loin d’ être inconnu des fans de la bande originale de Jaws 3D! Et pour cause, une biographie de ce producteur réputé (Dark Crystal, Sid & Nancy, The Talented Mr Ripley) est imprimée au verso de chacune des éditions vinyles de l’ OST… Ca en dit long sur l’ importance de son rôle dans la réussite d’ un tel projet musical. Contacté par mail, Graham a gentiment accepté de participer à votre site préféré sous la forme d’ une petite interview. Sachez que les réponses ont été approuvées par le compositeur Alan Parker avec qui Graham a eu une réunion de travail fin septembre. L’ occasion pour eux de me signer un exemplaire du LP…

1/ Before Jaws 3D, you have collaborated with the producer Alan Landsburg on shows like « that’s incredible ». What kind of character was Landsburg. To work with a TV producer was something easy?

We did this via the UK television company Yorkshire Television. The Head of Music Keith Morgan was the person that got us involved in this which caused Alan Landsburg to contact us. He obviously liked Alan Parker’s music he composed for ‘That’s Incredible’ which led us to being asked by Alan Landsburg to do the original score for Jaws 3. Alan Lansdburg was a nice person and good to work with.

2/When, exactly, were you engaged on the project Jaws 3D?

June 1982

3/Parker wrote a demo for two sequences of the film. These demos still exist? No. These were titles that we find in the movie? Yes but all rerecorded to fit the picture with the orchestra.

4/ What budget have you received for the recording?

I do not have any notes of this; it was too long ago. What I do recall was that whilst we had enough money to engage a large orchestra for 6 x 3hr sessions, with the amount of music needed, we would have like more so that we didn’t have to rush the recording process. After we had delivered the master score Alan Landsburg re-edited the film quite extensively. He thought we would be able to mainly edit the music cues to fit the new edited film scenes. Alan Parker and I flew to Los Angeles and reviewed the edited film and it was changed so much that editing the music would not work. The contractual delivery date of the film to Universal was very close so we had to rush back to London, Alan Parker had the re-arrange 30 minutes of the score and has one week to do it. Whilst Alan was doing this I had to schedule 3 sessions with the orchestra and then remix the rerecords. This was all done and delivered in 10 days. How many musicians made up the orchestra? 78 plus the organist

5/The songs on the LP are different from the film. Is this a recording made specially for the disc or is it the recording made for the first cut?

We were not involved in this. This was pushed onto Alan Lansburg by MCA/Universal. Alan refused to go with this as he rightly took the view that the music should be firstly correct for the film and not undermine the music to just sell more records.

6/Jaws 3D uses very little of the famous theme of John Williams. Is a willingness on your part or a desire of the studio?

The brief Alan Parker got from the Producer and Director was that they wanted new music and not the same music as used in Jaws 1 and 2. Alan Parker’s response to this was whilst agreeing with this approach, he would create the same feeling for the shark motive whilst not copying it which would then be the reference throughout the film so that it was in a complimentary style whilst creating an original music score.

7/ Universal wanted a more commercial soundtrack. Did you know that tests with the song « Jaws 3-D End Titles » had been made by the composer Steve Thompson?

Yes, This was not used in the final dubbed version as released. See my comments in point 6 above.

Merci à Graham, Alan et Liz Schrek pour leur aide. Nous aurons tout le temps de commenter ces propos lors de nos prochains articles. En bonus, je vous offre les Music Notes de Jaws 3D issues des archives de Mr Walker.

Jaws 3-D notes

Qui aurait pu soupçonner qu’ une simple vidéo d’ un spot TV de Jaws 3D puisse me mettre dans un tel état? Pourtant ce dernier ne nous offre que deux malheureux plans tirés du film de Joe Alves (le reste étant composé de séquences des deux premiers films de la saga) afin de respecter, on l’ imagine, le secret qui entoure ce nouveau chapitre en relief. La vraie surprise est que les quelques secondes nous montrant le grand requin blanc brisant la vitre de la salle de contrôle proviennent d’ une version antérieure au Theatrical Cut que l’ on connait sur le bout des doigts…

Sur votre droite, un petit comparatif réalisé avec les moyens du bord qui devrait vous aider à y voir plus clair. Bien évidemment, j’ apporterai toutes les réponses à vos légitimes interrogations dans les semaines à venir (avec storyboards et photographies à l’ appui). En espérant que Danielle Versé puisse nous aider dans notre quête de vérité!

Depuis quelques années, la Jaws community s’ interroge sur l’ existence ou non de bandes-annonces cinéma de JAWS 3D composées d’ images du film (rappelons pour les plus étourdis d’ entre vous que le DVD ne comporte qu’ un maigre teaser). Conscient que cette question n’ a que trop perturbé le sommeil des fans, j’ ai décidé de mettre dès aujourd’hui fin à ce calvaire insoutenable… C’ est donc avec un plaisir non dissimulé que je vous offre cette bande-annonce 35mm de Der Weisse Hai 3 in 3D. Un trailer old school réservé au public allemand que personne n’ a eu l’ occasion de voir depuis 1983. Bien évidemment, je n’ ai pas pu réaliser de télécinéma. C’ est donc sous la forme d’ un screener filmé (malgré les apparences en 16/9) par mon collègue Toi! Toi! que vous allez découvrir cette exclusivité www.jaws-3d.com !

On connait tous par coeur le très efficace Teaser/trailer de Jaws 3D réalisé dès 1982… Intriguant, excitant mais malheureusement dépourvu de la moindre image du film… Et bien laissons-le un instant de côté et profitons pleinement de cette bande-annonce TV pour The Movie Channel d’ une générosité exemplaire! Soutenu par la célèbre partition de John Williams et la voix caverneuse d’ un  narrateur anonyme, ce spot donne à ce troisième volet une tonalité très différente du résultat final, plus proche des deux premiers films de la franchise.

On peut bien évidemment s’ interroger sur la nécessité d’ accumuler sur ses étagères tant de vidéocassettes du même film… Peu ou pas de différences au niveau des visuels, copies neigeuses et recadrées, mono poussif et doublages hasardeux… Autant dire que le mot « surprenant » ne fait pas partie  du vocabulaire du collectionneur de VHS Jaws 3! Pourtant, c’ est bien le terme que l’ on serait tenté d’ utiliser pour décrire cet objet sorti dans les années 90 en Allemagne dans le cadre d’ une collection Hollywood lancée par Universal et CIC Vidéo. Dotée d’ un artwork semblable à celui de la  copie locative distribuée quelques années plus tôt, cette édition diffère surtout sur la question du générique et plus précisément de l’ apparition du titre allemand.

Mais avant de vous dévoiler tout ça plus en profondeur, je vous invite à jeter un oeil sur mon 7″ Néophyte : Effort discographique#1 sorti cette semaine sur le label Artysan. C’ est ce qu’ on appelle du « placement de produit »! Peu importe… Réalisé par le biais de la vidéo, cet additif cherche à coller au plus près du logo original jusque dans sa façon d’ apparaitre à l’ écran (une sorte de vague venue de la partie inférieure de votre TV qui vient frapper le spectateur au moment précis où un bruit de mâchoire se refermant retentit). L’ effet est, certes, loin d’ être spectaculaire mais il justifie à lui seul l’ acquisition de cette référence U400045. A moins que la perspective d’ entendre Bess Armstrong déclarer: « Ja, wir leben gerade wie Schnecken und Fische » soit source de motivation.

« C’est quand même triste… Le gars communique par e-mail avec le réalisateur des Dents de la mer 3  et au lieu de partager tout ça avec l’ ensemble des fans, il préfère nous pondre un énième article sur ces satanées VHS…« . Oui mais pas n’ importe quelles VHS, mes amis! Laissez moi vous présenter la célèbre référence 80044 dans sa déclinaison 1993 et 1998… Les habitués des lieux se souviennent probablement des premiers pressages VHS et Beta de 1983 (visibles ici) à la qualité franchement douteuse. Et bien, qu’ ils se rassurent car même si le format scope n’ est toujours pas respecté , Jaws 3 en VHS NTSC ressemble désormais à autre chose qu’ un festival d’ anorexiques (la faute à un vilain télécinéma effectué sans anamorphoseur).

Logo du distributeur, mise en page, étiquettes, mentions techniques/ légales, coquilles (un certain Alan Landsberg sur la copie 98)… Il faudrait être définitivement aveugle pour ne pas distinguer les nombreuses différences qui séparent ces deux éditions. L’ une des plus troublantes est cette ligne au dos du boitier de la version la plus récente qui nous prévient que « This film has been modified from its original version. It has been formatted to fit your tv » . Une façon élégante de dire « Pan & Scan pourri pour téléviseur 4/3 ». Mais il faut bien admettre que même dans ces conditions difficiles, Jaws 3 offre un spectacle remarquable. Un spectacle qui justifie pleinement les 15 dollars (hors frais de port) investis pour une copie neuve encore sous emballage!

Rien n’est plus apaisant que le doux ronronnement d’ un magnétoscope nourri à la VHS NTSC… Même si Jaws 3, dans sa version locative japonaise de 1990, n’ offre aucune surprise (recadrage, mono poussif et sous-titres anglais sont toujours de la partie) , il n’ en demeure pas moins un objet particulièrement rare et recherché des collectionneurs. Au recto, on notera bien évidemment, outre l’ abondance de bleu dans le visuel de Gary Meyer, l’ absence de tagline mais aussi la présence de l’ incontournable logo rouge et blanc (systématique pour les productions directement issues de l’ archipel).

Le verso se montre, quant à lui, plutôt généreux avec pas moins de 4 magnifiques photographies censées attirer le client. Même si deux d’ entre elles sont malheureusement inversées (Mike sortant de l’ eau et Bruce III au sourire éclatant), on ne peut que féliciter le maquettiste de CIC VIDEO d’ avoir fait le choix d’ utiliser le célèbre promo-shot de la trading card#34 de la collection Topps. Une décision assez peu commune (pour ne pas dire unique) qui rend ce nouvel objet  (un grand merci à Laurent…) encore plus attachant. Je termine en vous rappelant qu’ à l’ instar des DVD locatifs japonais, cette VHS est composée de deux boitiers (qui se glissent l’ un dans l’ autre). Ca n’a peut être pas une grande importance mais ça méritait d’ être évoqué (et puis ça permet de noircir quelques lignes…).