Bruce III « the stop-motion shark » (1/2)
Posted by INFOS | Posted on 15-09-2012
| Posted in« Romain, j’espère que tu n’as pas baissé les bras… » Non, pas encore mes amis. J’ai juste profité de ces quelques semaines de repos pour m’occuper d’autres projets qui me tiennent à cœur. Quoi qu’il en soit, il était grand temps que je revienne parmi vous les bras chargés de surprises et de matériel promotionnel déniché aux quatre coins de la planète. Mais avant de vous parler plus en profondeur de ces merveilles, je souhaiterai noircir quelques lignes à propos de la version « stop-motion » de notre requin préféré. Comme vous le savez, Jaws 3D est un film audacieux et novateur (utilisation du green screen et de l’ electronic compositing par exemple) à défaut d’être parfaitement réussi. Mais si il y a bien une séquence qui semble faire l’unanimité chez les fans de cinéma fantastique c’est bien celle qui met en scène le squale animé image par image lors de l’assaut final. Soit historiquement, la première scène combinant 3D et Stop-motion dans un long-métrage (il existe cependant 2 courts métrages d’animation pondus en 1939 et 1955)! Ces quelques secondes de plaisir sont à mettre à l’actif du caméraman/animateur Ted Rae (désormais superviseur des effets visuels sur des grosses productions américaines) de la firme PSE: « I had to work on Chuck Comisky for a while and Joe Alves didn’t want stop-motion either. But we needed to do a particularly difficult shot of the shark twisting away from the camera in its final death dance. I went ahead and spent $1,400 out of my own pocket to build an armature. »
Ted Rae construisit donc une marionnette de 21 pouces en argile moulée en 4 morceaux et recouverte de latex. En raison de l’absence de texture sur la peau des requins, Ted rencontra toutes les difficultés du monde à dissimuler les joints. Pendant une semaine, à l’aide d’un scalpel chirurgical, il s’ efforcera de rendre son grand requin blanc plus crédible. Une fois complet, Rae anima 2 test cuts en un simple week-end dans l’espoir de convaincre Comisky d’accorder son feu vert. Ces quelques images furent tournées avec une simple caméra positionnée sur un rail désignée par Brian Bevis (à qui on doit le 3D motion control system de PSE). Après chaque mouvement de la marionnette, Ted Rae immortalisait une image ( l’œil gauche) et déplaçait la caméra de quelques centimètres (1 pouce) afin d’ obtenir une seconde image correspondant, quant à elle, à l’œil droit. Le matériel était ensuite envoyé au laboratoire afin d’obtenir une parfaite image stéréoscopique. « I’ve wanted to animate a shark ever since I first saw the original Jaws » raconte Rae au journaliste David J. Hogan. « Sharks are such fascinating creatures in terms of movement. »
Pour parvenir à un niveau de réalisme satisfaisant, Ted Rae a étudié méticuleusement des heures et des heures d’images de requins, analysant surtout la façon dont ces prédateurs bougent la queue lorsqu’ils nagent. Il était important que les mouvements aient l’air authentiques mais il fallait surtout éviter que les spectateurs puissent identifier la technique employée: la stop-motion étant de moins en moins apprécié par le grand public comme peuvent en témoigner les mauvaises critiques du Clash of the Titans de Ray Harryhausen et les scènes coupées de The thing et The Howling….